L'histoire :
Le jeune ingénieur Nestor Fritz travaille depuis peu chez le fabricant automobile Renault. Le voilà à Berlin, au salon de l’Automobile de 1939. Il visite le salon avec son supérieur Charles-Edmond Serre. Ensemble, ils admirent tous les prototypes présentés. Ils se rendent au stand Renault afin de retrouver leur patron qui attend la visite imminente du chancelier Hitler. Peu après, Fritz profite de l’occasion pour aller voir la fameuse KDF, voiture imaginée par Ferdinand Porsche à la demande d’Hitler pour être vendu au peuple allemand. Fritz, Serre et leur patron Louis Renault admirent avec intérêt le prototype présenté, le premier modèle de voiture populaire. De retour à l’usine de Boulogne-Billancourt, les affaires reprennent et Fritz attend le feu-vert pour travailler sur une copie de la KDF. Malheureusement, la guerre éclate et les allemands envahissent la France, réquisitionnant les usines Renault afin qu’elles fabriquent des camions pour l’armée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Plein Gaz de Glénat (dédiée à l'univers des voitures) s'intéresse cette fois à la naissance de la mythique 4CV de chez Renault. Ce véhicule a été conçu pour être ultra populaire : il sera le mieux vendu en France jusque 1955, le premier modèle à dépasser le million d'exemplaires. Dugomier au scénario et Bruno Bazile au dessin extirpent une fiction « presque réaliste » de la genèse de cette voiture qui prend naissance pendant la seconde guerre mondiale. Pour raconter cette histoire, ils imaginent en effet un personnage fictif, l’ingénieur Nestor Fritz, qui va accompagner tout au long du récit les autres personnages réels : Louis Renault, Charles-Edmond Serre, Robert Barthaud, etc. La narration suit une progression chronologique des évènements et montre la façon dont la première voiture populaire de France est apparue. Précis, Dugomier enrichit son récit de quelques anecdotes vérifiées par les historiens. Au dessin, Bazile utilise un graphisme réaliste qui colle bien à la narration. Son trait reste fluide et agréable tout au long du récit. On entre facilement dans cette histoire et on se laisse porter jusqu’à la fin, apprenant au passage une petite page de l'histoire automobile française. Cet éclairage plaira évidemment avant tout aux fans d’automobiles...