L'histoire :
Plutôt douée au lycée, mais peu gâtée par des parents froids et distants, la blonde Camille a découvert qu’elle avait une destinée de folie dans un monde parallèle. En effet, quand elle bascule dans cet univers féerique mais dangereux, elle devient Ewilan, la « dessinatrice » ultime. C’est-à-dire qu’elle est la seule capable de sauver « l’empire » contre « le chaos ». Pour cela, elle est douée de capacité psy phénoménales – pour peu qu’elle s’entraine et n’en abuse pas… car ces pouvoirs mettent aussitôt ses ennemis en alerte. Maître Duom lui explique qu’elle est toutefois bien jeune pour affronter ce destin. Elle aura besoin de ramener son frère Akiro dans ce monde pour l’aider dans son entreprise. Elle ignorait pourtant jusqu’alors qu’elle avait un frère… Au sein de l’empire, en compagnie d’une petite troupe de compagnons dévoués, elle fait route vers la cité d’Al-Jeit. Mais une nuit, Ewilan est attaquée par un redoutable mercenaire du chaos. Heureusement, son protecteur Edwin intervient à temps. Mais dans le combat qui s’ensuit, leur amie Ellana est gravement blessée. Ils doivent donc se dérouter vers la forteresse d’Ondiane pour la soigner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Quête d’Ewilan recycle le bon vieux principe de l’élue et de la prophétie dans un décor de légende, soit un canevas qui a fait les beaux jours de l’heroïc-fantasy façon Soleil dans les années 90 et 2000. Cela dit, le roman éponyme de Pierre Bottero ayant été un blockbuster, nous n’en voudrons pas à Glénat de se lancer dans l’adaptation BD : il y a donc toujours un (jeune) public pour ces aventures fantastiques peuplées de créatures aussi bigarrées que féroces. Dans ce tome 2, notre blondinette assume donc son statut d’héroïne. Malgré les périls, c’est tout de même plus excitant de sauver le monde que de boucler une équation de maths. Pour bien équilibrer les choses, les auteurs alternent équitablement les séquences : après 24 pages dans le monde parallèle, les 44 autres s’inscrivent dans notre époque contemporaine… avec certes de nombreuses incursions fantastique. Le mythe du super-héros capable de distordre la réalité demeure un fantasme humain efficace et empathique. Le scénar adapté par Lylian est mené avec professionnalisme, mais il manque de ce petit zest de génie qui fait l’humeur des grandes sagas. Il en va de même pour le dessin de Laurence Baldetti : appliqué, sérieux, agréable, avec des couleurs vives et des lignes de fuite dans tous les sens quand se débrident les combats… mais il s’inscrit dans une veine académique trop impersonnelle pour faire sourciller le lecteur rompu à ce registre du 9ème art. A réserver au jeune public…