L'histoire :
Alors que les guerriers Bjorn et Maniel, aidés par l’espiègle Cham, font face à des hordes de Raïs en furie, Camille / Ewilan, Salim et leurs amis s’enfoncent sous la montagne, dans l’antique cité d’Al-Poll, presque plus impressionnante et majestueuse que Al-Jeit. Dans cette cité de pierre et de glace, immense, les compagnons recherchent les sentinelles figées, mais trois Ts’liches les attaquent. Elles réussissent à figer les amis d’Ewilan, sauf Salim, qu’elle protège, et Edwin, qui est un frontalier. Edwin se mesure aux trois monstres, avec une épée améliorée par le dessin de Camille, alors que les deux enfants partent à la recherche des sentinelles. Le gardien est un dragon, combinant tous les éléments, triste et désenchanté. Il était un dragon, il n’est plus qu’un gardien, dont le collier en fait surtout un prisonnier… Mais Ewilan le délivre et lui donne le message de la « Dame », Baleine mythique qu’elle a croisée sur la route. Après cet acte de bravoure et d’altruisme, réveiller les sentinelles est un jeu d’enfant. Mais Ewilan doit songer à retrouver ses compagnons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est une belle idée qu’avait eue Pierre Bottero, au début des années 2000, que ce monde toujours réinventé par l’imagination des hommes, leur capacité à « dessiner » leurs rêves. Qui de plus efficace qu’une jeune adolescente rêveuse, en pleine quête de soi, pour sauver ce monde ? Le pitch est proche de L’histoire sans fin, avec ce doux rêve que l’intelligence et l’imaginaire peuvent changer le monde. L’action se déroule tranquillement, avec des étapes, grandes et petites, des cités à découvrir. Chaque tome a permis à la jeune fille de découvrir un peu le monde dont elle est originaire, ainsi que les merveilleuses constructions issues de l’imagination des « dessinateurs ». Sa compagnie est bien détaillée et la narration accorde toujours une place importante aux seconds rôles, même si Ewilan s’affirme comme l’élément central de cette compagnie. L’adaptation de Lylian est toujours efficace et bien rythmée, peut-être un peu verbeuse cette fois-ci. Le trio qu’il forme avec Laurence Baldetti et Nicolas Vial fonctionne toujours aussi bien. Les couleurs sont joyeuses et collent à l’esprit onirique du scénario. Les dessins, entre franco-belge et manga, sont précis et agréables. Les paysages sont magnifiques, la mise en abyme du dessinateur dessinant des « dessinateurs » fonctionne et on est ainsi littéralement transporté dans ce monde rêvé. Les adolescents, réels et attardés, seront ravis de cette jolie histoire, fraîche et efficace.