L'histoire :
Al-Jeit est immense et magnifique. Onirique, bien sûr, puisqu’elle est née directement de l’imagination des plus grands dessinateurs de Gwendalavir. Entourée de merveilleuses chutes d’eau, on y pénètre par un tunnel transparent… Ici, les compagnons s’aperçoivent qu’Edwin n’est pas seulement un grand guerrier, mais aussi un chef de guerre respecté, qui a l’oreille du roi. Celui-ci est ému et heureux de rencontrer Ewilan ; et même si la prophétie attendait le frère de Camille, le roi reprend espoir. La jeune femme, quand elle retourne près de ses amis, apprend qu’Edwin et le roi ont décidé de se passer d’eux et de faire escorter la jeune fille par des gardes de la légion noire. Mais Ewilan ne l’entend pas de cette oreille. Elle refuse que ses amis, avec lesquels elle a vécu mille dangers, soient mis de côté pour la prochaine aventure. Furieuse, elle retourne voir Edwin et le roi, s’emporte, et disparaît dans la ville avec Salim. Le coup de pression fonctionne, car il ouvre les yeux d’Edwin. Mais dangereux, car désormais isolés dans la grande ville, les jeunes gens sont vulnérables aux attaques des assassins…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le lecteur était jusque-là étonné et ravi de l’importance des personnages dans cette série. La BD, issue d’une série de romans à succès de Pierre Bottero, au début des années 2000, garde cette caractéristique importante des romans. Dans ce quatrième tome, l’héroïne, la jeune Camille / Ewilan, se bat pour que ses compagnons et désormais amis continuent de l’accompagner dans sa quête. Elle fait preuve de courage et d’abnégation. Pas encore femme, mais déjà forte, c’est clairement une héroïne avec un gros caractère. Le récit est parfaitement transposé et maîtrisé par Lylian. Ses récitatifs ne contiennent que ce qu’il faut et le narrateur n’en rajoute jamais trop. Les dialogues sont assez efficaces, souvent modernes et quelquefois vulgaires (le bonheur). Bref, ça marche. Le dessin de Laurence Baldetti est toujours efficace. Le séquençage fonctionne bien et l’enchaînement de plans très différents donne au lecteur un bon aperçu des qualités de la jeune femme. Sa ligne claire, très heroïc-fantasy, a des petits côtés mangas par moments, qui raviront les moins décrépis d’entre les lecteurs, mais aussi les vieux rôlistes sur le retour. C’est beau et dynamique, et les couleurs vives de Nicolas Vial donnent beaucoup de vie et de jeunesse au tout. Le trio fonctionne bien, pour le plus grand plaisir du lecteur. On attend donc la suite avec un grand plaisir, qui devrait arriver dans le courant du mois de novembre 2017…