L'histoire :
Dans les entrailles de Phobos, le satellite de la planète Mars d'où provient la menace qui est en train de décimer la population de la Terre, l'équipe du capitaine Sylvia progresse. Grâce à ses dons extraordinaires, Lemuel confirme à l'équipe que la structure même qu'ils sont en train d'explorer se transforme à mesure qu'ils avancent. Et de toute évidence, ils n'y trouveront pas la présence d'extraterrestres qu'ils pourraient affronter. Il va falloir continuer d'avancer sans savoir quoi chercher, et chaque membre de l'expédition va voir ses propres peurs resurgir au moment de faire face aux réactions de cette créature inconnue. Ce que l'équipe ignore également, c'est que la Russie et la Chine ont envoyé indépendamment un équipage commun sur Phobos, démontrant l'incapacité des gouvernements de la Terre à s'unir face à la menace. Les autorités politiques et religieuses se divisent, certains voulant voir dans ce qui ressemble à l'épidémie la plus mortelle de tous les temps un message pour un futur meilleur. Lorsque le sergent Sheldon est attaqué par une sorte de tentacule aux écailles tranchantes et déchiqueté sous le regard de ses coéquipiers, il faut lutter contre la panique. Et continuer de faire confiance à Jacoby qui ne parvient pas encore à expliquer ce qu'il voit.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Du pur Christophe Bec, encore une fois, avec cette aventure au suspense apocalyptique et colossal digne d'une superproduction hollywoodienne. Dans ce second volume on assiste à une bataille ininterrompue face à la menace extraterrestre localisée au cœur de l'étrange satellite de la planète Mars. L'équipe américaine hétéroclite qui a été envoyée explorer le mystérieux labyrinthe va progressivement découvrir les ressources de cette création extra-terrestre. Lemuel Jacoby avec ses capacités mentales extraordinaires va jouer un rôle clé dans la compréhension de la nature de la menace, mais quelques surprises sont bien entendu au rendez-vous. Les moyens graphiques déployés par Fabrice Neaud sont impressionnants, le long parcours dans cette structure sombre aux protubérances menaçantes reste totalement spectaculaire et jamais ennuyeux. Le travail des couleurs de Simon Champelovier est lui aussi remarquable, avec en fin d'album une double page absolument magnifique sur laquelle on marque nécessairement un temps d'arrêt. Lus à la suite l'un de l'autre, les deux tomes ne marquent aucun baisse de régime, et même si le scénariste propose sans cesse des histoires autour de thèmes similaires, il le fait à nouveau ici avec un savoir faire unique. On se laisse prendre par le suspense et on a absolument envie de connaitre la fin, aux côtés de personnages dont les personnalités sont bien construites.