L'histoire :
Lady Elza est une jeune londonienne divorcée, frivole, pleine de charme, qui aime séduire. Ce tempérament léger l’amène parfois à se retrouver dans des situations bien délicates. Quand une maîtresse à son tour trompée rentre précipitamment au domicile de son amant, Elza se retrouve contrainte à fuir en petite tenue par les toits enneigés. Afin de la préserver des représailles de la furie jalouse, le cousin de lady Elza, lord Palfy, s’arrange pour qu’elle parte se divertir dans un cottage isolé et qu’elle soit introduite dans la société secrète de l’Excentric club. Accueillie par Tuba Longfee et son père, elle se prête à un petit exercice qui révèlera qu’elle a le don particulier de voir, par une longue vue, le village de d’Ornfield disparu il y a plusieurs siècles. Ce village a subi une malédiction après qu’il ait consenti à recevoir, dans sa prison, un poète écorcheur. Ce don révélé, elle peut donc prétendre à rejoindre le club machiste de l’Excentric club. Pour cela, il lui faudra cependant encore relever un rite initiatique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean Dufaux (au scénario) et Philippe Wurm (au dessin) n’en sont pas à leur première collaboration, puisqu’ils sont les pères de la série les Rochester (série désormais éditée chez Dupuis). N’ayant pas eu le succès escompté avec une première salve de 6 albums, Dufaux tente de donner un second souffle à cette univers so british, avec un humour un peu décalé, une héroïne dotée de dons ésotériques, des situations de comédie amoureuse. Il n’est pourtant pas nécessaire d’avoir lu Les Rochester pour lire Lady Elza, même si les clins d’œil sont nombreux. La trame générale du scénario est un peu poussive et on a du mal à se laisser emporter par l’histoire, même si les personnages ont du relief, que l’héroïne a de la répartie et que certaines situations sont coquasses. Cette impression est certainement liée au fait que l’on ne cerne pas les objectifs de ce club (hormis le fait que ses membres aient un don ésotérique) et ce qui motive foncièrement Lady Elza à vouloir l’intégrer. Le dessin est quant à lui dans la pure tradition de la ligne claire, d’une grande maîtrise, fluide, expressif, c’est un vrai régal pour les amateurs du genre.