L'histoire :
400 paires de chaussures, ça ne se case pas dans le premier gourbi venu. Alors Lady Elza est très claire sur les prestations qu’elle attend d’un appartement londonien. Il doit être proche de Buckingham Palace, avec une vue dégagée, une terrasse, un jardin, sur 150 m², etc. Par chance, l’agent immobilier amoureux d’elle, lui propose l’appartement de Coco Brown, un chasseur de scoops décédé prématurément. Le problème, c’est qu’il semblerait qu’avant de trépasser, le bonhomme ait caché un dossier dans cet appartement. Est-ce le fait qu’elle ait envie de voir l’agent immobilier dans son lit, ou bien le mystère ?... mais Lady accepte de le visiter. Ce qui tombe bien, puisque le dernier acheteur potentiel connu vient d’être retrouvé poignardé dans sa voiture, juste avant sa dernière visite. Et le premier rendez-vous avec Emily, la fille de Brown, sur une barque au milieu d’un étang, se termine dans l’eau : les deux jeunes femmes sont harponnées par un bateau à moteur. Agaçant, mais rien qui pourrait faire reculer l’impétueuse Lady…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé Lady Elza dans la campagne anglaise après avoir résolu le mystère de l’Excentric club. La revoilà plus mutine, dévergondée et fougueuse que jamais. Cette héroïne pétillante, pendant riche et sexy d’Adèle Blanc-Sec, ou avatar féminin de Brett Sinclair, cette jeune femme au caractère bien trempé, si elle a la vie facile, a une tendance à se la compliquer radicalement. La voilà qui se jette comme un chien dans un jeu de quilles au beau milieu d’une guerre d’espions, autour de photos coquines prises par un journaliste sulfureux… Comme dans le premier tome, l’intrigue est plutôt mal fagotée et, pour le coup, un peu convenue. Mais Jean Dufaux et Philippe Wurm ont avant tout créé un personnage sympathique et attachant. C’est surtout la cocasserie des situations et des dialogues qui font que le tout demeure plutôt agréable à lire. Enfin, il faut y ajouter bien entendu le trait précis de Wurm, fidèle à la tradition de la ligne claire (il n'y en a plus des masses !), qui fait de la sexy lady un personnage qu’on a plaisir à revoir, dans des paysages et des décors toujours magnifiques.