L'histoire :
Lancelot chevauche avec la dame qui a accepté de l’accompagner. Sur le chemin, le Chevalier remarque un étrange objet. Il descend de sa monture et l’agrippe : c’est un peigne blanc. On y voit encore des cheveux d’une blondeur proche de l’éclat du soleil. La dame estime qu’il s’agit du peigne de la reine Guenièvre, l’épouse du bon roi Arthur. Lancelot rentre en méditation en effleurant les beaux cheveux blonds et la dame finit par le sortir de sa torpeur. Ils doivent continuer à avancer s’ils veulent la retrouver. Ils font peu de mètres car un chevalier lourdement armé leur barre le passage. Son armure est noire et son casque lui prend tout le visage. Il s’approche de Lancelot et de sa protégée et finit par ôter son casque. Il s’adresse à la dame, il est bienheureux de la voir ici. Il a attendu ce jour depuis longtemps. Elle le reconnaît facilement : c’est le maraud qui veut l’épouser à tout prix. Il se rapproche d’elle et prend les brides de sa monture. Elle refuse de se laisser faire mais le chevalier est prêt à utiliser la force si nécessaire. Lancelot intervient : il a juré de protéger sa compagne et il ne le laissera donc pas la forcer ou la violenter. Cela n’arrête nullement le chevalier qui accepte de l’affronter en combat singulier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième tome (il en restera encore deux ensuite) consacré à Lancelot déroule la suite des aventures du chevalier qui tente le tout pour le tout pour retrouver la Reine Guenièvre. Une quête épique, un chevalier puissant et charismatique, des aventures dangereuses, des rencontres riches et passionnantes : tout est réuni pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Il faut dire que la légende de la Table Ronde (qui a bien mérité de figurer dans la longue liste de la collection Glénat) est foisonnante d'idées, de personnages et de grandeur. Clotilde Burneau se contente de raconter les faits un à un, sans emphase ni lenteur, mais avec un savoir-faire éprouvé. Les dialogues sont réussis et rappellent l'époque du Moyen-âge et chaque épisode est bien traité. L'ensemble reste malgré tout froid et trop neutre pour un chevalier grandiose qui mériterait meilleur traitement. Il en va de même pour le style graphique de Carlos Rafael Duarte. L'artiste ne ménage pas sa peine. Ses planches sont très travaillées, avec quelques cases superbes dans les combats ou les armures de chevaliers. Malheureusement, là aussi, ses personnages sont trop lisses et froids, à commencer par le Chevalier du Lac qui ne dégage guère d'émotions. Pourtant, sa quête enflammée pour retrouver la Reine Guenièvre ne manque ni de fougue ni de panache. Dommage également que les précieuses analyses de Luc Ferry ne figurent plus à la fin du tome.