L'histoire :
Trois ans après l’attentat qui a permis au gouverneur Yucub Came de devenir le nouveau dirigeant de la cité-état de Cerros, Alicia et les résistants de Xibalda, qui servent de bouc émissaire, se préparent à contre attaquer. Leur premier objectif est de délivrer Karmin, le fils de l'ancien Roi Kawil Suarez, qui est enfermé au cœur de la prison impériale. Unique successeur au poste royal, Karmin est une pièce maîtresse pour permettre aux résistants de prendre le pouvoir, dévoiler la vérité au peuple et empêcher la collision de la Terre avec la planète Nibiru. À cinq jours de la chute de Nibiru, l’opération est lancée et pendant qu’Aaron distrait l’ennemi avec une incantation de sang, sa sœur Alicia pénètre dans la prison par la voie des airs et porte secours à Karmin. Puis, se sachant traqué par les hommes de Yucub, Alicia se dirige vers un repaire de pirates sur la cordillère des Andes, afin de brouiller les pistes tout en se vengeant d’une agression qu’elle a subi quelques années auparavant. Ce qu’Alicia ignore c’est que durant sa captivité, Karmin a aidé le gouverneur et lui a notamment permis de ramener à la vie Viscant, le cinquième seigneur du sang surnommé le « Judas » dans l’apocalypse de Xibalda…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après seulement trois mois, le scénariste Izu (Guillaume Dorison) nous propose déjà de découvrir la conclusion du diptyque sur le cycle de Nibiru. Après avoir découvert les véritables responsables de l’attentat, les vrais enjeux qui sont en jeu et une partie du passé d’Alicia via ses autres « vies » dans la première partie, le récit reprend dans le vif du sujet avec les agissements de Yucub Came et le plan que les résistants de Xibalda ont prévu. L’histoire est donc toujours aussi prenante, en passant de manière soutenue des révélations à l’action. Cependant les différents événements, qu’ils concernent le présent ou le passé, s’enchaînent de manière un peu abrupte et peuvent parfois être déstabilisants. D’autant que l’histoire reste assez complexe. Plaisante, l’aventure tient toutes ses promesses et ce, malgré un final qui peut laisser pantois. Au dessin, Mathieu Moreau use du même talent que lors du tome précédent, avec des graphismes à la fois futuristes et apocalyptiques, mais également inspirés des univers mayas, aztèques ou encore égyptiens. L'atout majeur de ce diptyque demeure un univers particulièrement dynamique peuplé de personnages charismatiques. La conclusion est donc convaincante, même si sa complexité la rend un peu moins accessible que la première partie…