L'histoire :
Dans un train menant à la capitale de L’Empire, la cité-état de Cerros, un homme est agressé par deux types qui veulent lui dérober ses poches de sang. Or ces pochettes lui sont indispensables, car une maladie du sang qui a frappé tous les êtres humains, les obligent à faire régulièrement des transfusions afin de palier la perte rapide de globules rouges, sous peine de mourir dans les trois jours. L’homme propose alors aux malfrats de régler le problème à l’abri des regards. Quelques minutes plus tard, l’homme descend du train et se dirige vers le stade de Pok-Ta-Pok, sport rituel pratiqué dans toutes les cités-états, au moment où doit se tenir la grande finale. Arrivé au poste de sécurité, il se fait confisquer ses pochettes qui seront placés à la consigne du stade le temps du match. Au même moment, le Roi de Cerros, Kawil Suarez, apprend que son fils Karmin et sa future épouse Alicia ont quitté le stade pour se rendre au marché du sang, situé dans le quartier sud. S’apprêtant à faire une annonce de la plus haute importance, le Roi demande au père d’Alicia de les retrouver au plus vite et de les ramener auprès de lui. Avec l’aide du Capitaine Oro et de son fils, Huracan retrouve rapidement la trace d’Alicia et de Karmin. Au même instant, le stade explose à cause de poches de sang piégées et stockées à la consigne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série nous plonge dans un récit futuriste campant un contexte pour le moins original. Ici, les humains souffrent d’une forte anémie les contraignant à recourir à des transfusions régulières. Suite à cela, un Empire composé de cités-états a mis au point un système de distribution égalitaire qui fonctionne selon quelques règles à respecter. Cependant, une cité refuse de se plier à cette « loi du sang » et le fait comprendre via un attentat dès le début du récit. Voilà donc le point de départ de ce scénario signé Izu (alias Guillaume Dorison, frère de Xavier) qui mélange adroitement science-fiction, anticipation et mythologie. Très vite, le scénariste redistribue les cartes de ces trois influences, avec un enchaînement de révélations et de rebondissements. Très intéressante, l’histoire se lit agréablement, même s'il faut s’accrocher quelque peu vers la fin, alors que beaucoup de choses se superposent. Aux dessins, Mathieu Moreau livre des graphismes plaisants mixant univers futuriste, costumes et architectures à l’influence mayas, aztèque ou encore égyptienne. Les différents personnages sont également bien campés et charismatiques, permettant au lecteur de les identifier rapidement, au cœur des nombreux événements de cette première partie. Une bonne surprise, dont on découvrira la conclusion lors du prochain album…
