L'histoire :
Toujours à la recherche de réponses concernant la mystérieuse agression qu’elle a subi deux ans auparavant et qui la hante chaque nuit au cours de rêves cauchemardesques, Noah a eu la chance de rencontrer Axelle, une jeune fille qui est rapidement devenue une de ses meilleures amies. Ce qu’elle ignore pourtant, c’est que cette nouvelle copine est liée à son passé douloureux et qu’elle a été mandatée par un mystérieux groupuscule afin de la convaincre d’arrêter de chercher des réponses. En effet, le blog de Noah, sur lequel elle fait part de ce qui lui est arrivé lors d’un week-end camping avec ses amis, connaît de plus en plus de succès et elle est même invitée à une émission radio pour en parler. Or, le groupe dont fait partie Axelle veut tout faire pour éviter que les gens s’intéressent à cette attaque de loup géant, qui semble tout droit sortie d’un conte fantastique. Un homme, le supérieur d’Axelle, lui donne alors trois semaines pour régler le cas Noah, et pas une de plus. Mais la jeune femme s’est attachée à sa nouvelle amie. Elle préfère donc faire la sourde oreille et passer du bon temps avec Noah et sa bande de potes. Puis un soir, alors que Noah revit une nouvelle fois son agression lors d’un cauchemar, elle y reconnaît clairement celle qui est en passe de devenir sa nouvelle meilleure amie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la seconde et dernière partie de ce récit québécois mélangeant chronique sentimentale et univers fantastique, l’auteur Michel Falardeau (Luck, French kiss 1986) reprend dans le vif du sujet et ré-insuffle toutes les qualités entraperçues lors du tome précédent... mais aussi, et malheureusement, les défauts. En effet si les personnages sont attachants et l’univers plutôt plaisant, on a réellement le sentiment que l’intrigue principale est tirée en longueur. Durant la lecture, plusieurs événements donnent le sentiment de nous en révéler plus sur le mystère entourant l’agression de Noah, pour finalement toujours retarder la découverte... sans même dévoiler ne serait-ce que le coin du début d’une explication. Et finalement lorsqu’on est enfin arrivé à la révélation (située en fin d’album), on est également déçu du résultat. Rien n’est vraiment expliqué, comme si l’auteur lui-même n’avait pas réellement la réponse. Si l’on rajoute en sus le parler québécois parfois déroutant à la lecture et des dessins qui manquent de maîtrise au niveau des proportions et expressions de visages des personnages, il ne reste plus grand-chose pour sauver ce diptyque, dont le pitch de départ était pourtant particulièrement original. En résulte un diptyque en dents de scie, pas mauvais, mais tout de même jonché de petits défauts…