L'histoire :
Quelque part en Crète un vieux moine a consacré sa vie à des recherches pour déchiffrer un document très ancien. Les conséquences de ses trouvailles en sont bouleversantes. Friedrich Hartsteiner qui a finalement réussi à remonter la piste par prémonition, lui rend visite en se faisant passer pour un archéologue. Malheureusement, le vieux prêtre ne veut pas lâcher le morceau. Friedrich repart résigné. Seth qui piste Friedrich depuis un bon moment a moins de scrupules : il assassine sauvagement le prêtre et torture son assistant. Rien n’y fait. Bizarrement, tous les personnages dont les intérêts se croisent depuis un certain temps se retrouvent au même endroit, dans la nature crétoise. Il y a là l’ignoble Seth, le professeur Hartsteiner, la medium Helena Poplaski, ainsi que les deux jumeaux Klaus et Laurent accompagnés de l’immortelle Malvina et de la belle Aurore. A leurs trousses, un SS sanguinaire les poursuit afin de récupérer la lance du romain Longinus en leur possession. Il est maintenant temps pour la troupe de repartir à Rome. C’est bientôt le jour fatidique… Au Vatican, une none suspecte descend dans les catacombes. Elle a enfin trouvé ce qu’elle cherchait. L’objet est caché dans une niche et il est maléfique. Peu importe, cela fait si longtemps qu’elle ne l’a pas touché !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au travers de planches au graphisme honnête et sobre, Ersel illustre les aventures ésotériques de huit personnages liés par la lance de Longinus, qui a achevé le Christ sur la croix. Sans être éblouissants, les dessins de ce dernier offrent une ambiance plutôt recherchée, qui invite à la découverte historique. Mais globalement, ce Gardien de la Lance laisse essentiellement perplexe côté scénario. Il s’appuie à la base sur des idées assez originales, des éléments historiques a priori passionnants. Le scénario de Ferry est pourtant immédiatement (et étonnamment) gâché… à la perfection ! De bout en bout la mise en scène de ce thriller ésotérique reste bancale et mal assurée. Le lecteur s’y perdra, s’y retrouvera et ragera par tant de fausses complexités fâcheusement amenées. Les dialogues souffriront d’une absurdité affligeante. On lira peut-être la série jusqu’à sa fin, curieux d’en connaître un dénouement… qui déçoit vraiment.