L'histoire :
À la suite du débarquement anglo-américain en Afrique en novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et se déploient dans le sud. Babi Maklouf et sa famille sont toujours à Pau, mais les rues se teintent de vert-de-gris. Babi décide de quitter le château lorsque le propriétaire, M. Ohen, invite des gradés allemands pour le dîner. Il laisse cependant les tableaux au château, bien cachés derrière un mur qu’il a soigneusement masqué et vieilli. Les jours qui suivent sont difficiles et la petite famille doit vivre dans le camion et subit le rationnement. Babi retrouve M. Roussel. Ce dernier aide sa famille en lui proposant gracieusement un logement. Malheureusement, le local à côté est en travaux et la famille se rend rapidement compte qu’il est transformé en bordel pour officier allemand. Comme le mentionne très clairement Babi, « Le jeu du silence a commencé ce soir-là… ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus est la suite et la fin de la série hommage sur Le Héros du Louvre. Le périple semé d’embûches est sur le point de se terminer pour Babi Maklouf et sa famille. Le dernier volet de la saga met en lumière l’importance de la protection du patrimoine culturel face aux dangers de la guerre et de l’oppression. Il rend hommage aux héros méconnus qui ont œuvré pour sauvegarder les trésors artistiques durant la Seconde Guerre mondiale. Malgré les épreuves et les incertitudes, Babi et ses proches gardent espoir en des lendemains meilleurs. La transmission des valeurs de courage, de solidarité et de liberté résonne à travers ce récit poignant qui s’achève sur une note d’espoir. Le récit alterne entre le présent et l’analepse qui plonge le lecteur dans le passé de Babi, dévoilant l’arrivée des forces allemandes dans le Sud de la France, l’oppression des juifs ou encore les tontes de la libération. L’environnement graphique est, comme pour les précédents opus, confié à l’autrice italienne Letizia Depedri. Avec un trait dynamique et réaliste, les personnages sont expressifs et les émotions sont transmises avec justesse. In fine, la série se clôt en rendant un très bel hommage au grand-père d’Elie Chouraki ainsi qu’à tous les hommes et femmes qui ont risqué leurs vies pour maintenir vivant le patrimoine culturel français.