L'histoire :
Psychanalyste, le professeur Lobovick doit s’occuper d’un jeune prince présentant des troubles mentaux importants. Dès sa première intervention auprès du futur souverain, Lobovick remarque à son doigt une étrange bague représentant un serpent se mordant la queue. De retour en ville, Lobovick fait l’acquisition d’une maison sous l’œil circonspect des habitants. La maison a mauvaise réputation. Il y a plusieurs décennies, elle a abrité Helvétius et Léonora Von Stock, un couple étrange ayant procédé à de drôles d’expériences. Helvétius avait notamment pris en charge la santé du grand-père de l’actuel prince et avait dû fuir en France après que le Ministre d’Etat lui ait demandé de faire mourir à petit feu le prince Alexandre. Après une fuite rocambolesque, Léonora et Helvétius avaient alors tenté de déjouer les plans du ministre depuis Paris. Malgré les pouvoirs de Léonora, rien n’y avait fait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le 4ème opus de cette énigmatique intrigue, les personnages sont toujours aussi étranges, à l’image de leurs pouvoirs aux frontières du réel et du pouvoir de l’esprit. Le scénario d’Hubert est d’une extrême finesse, même s’il n’atteint pas les qualités du tome précédent qui était un véritable chef d’œuvre. Ce Maître Helvétius est un peu plus lent dans son rythme et moins palpitant. Peut-être cela est-il en partie du au changement de dessinateur. Benjamin Bachelier tente un exercice périlleux, en reprenant la ligne graphique initiée par Hervé Tanquerelle. S’il ne démérite pas, il n’a malheureusement pas encore trouvé son essence et on a le sentiment qu’il s’est bridé dans son propre art. Cette reprise n’en reste pas moins de très bonne facture, que les amateurs du genre se plairont à lire et à observer. Sans doute l’une des meilleures (si ce n’est la meilleure) série issue de la collection Loge noire.