L'histoire :
Le 21 décembre, la tirelire de Dickie est pleine, il ne peut plus mettre de sous dedans. Alors il attrape un marteau, la casse et avec l’argent, il va s’acheter un cadeau en ville. Il se fait faire un paquet cadeau sous le sapin. Le jour de noël, il l’ouvre et… oh surprise, c’est une nouvelle tirelire !
Dickie schtroumpf se promène dans les bois. Soudain, une voiture sur le sentier l’oblige à plonger dans le bas-côté. Il se retrouve à l’eau, dans une mare, tandis que la voiture se gare et qu’un couple copule à l’arrière du véhicule. Quand la voiture repart, Dickie sort de l’eau et cherche son bonnet. Comme il ne le trouve pas, il attrape le premier truc qui ressemble et qui se met bien sur ta tête : le préservatif usagé, jeté par le couple.
Dickie se réveille à l’intérieur d’un cercueil enterré. Ça n’est vraiment pas de chance, il a été enterré alors qu’il est encore vivant ! A force de coups et de poussées, il parvient à soulever les planches et à s’extraire de terre, en creusant vers le haut. Hélas, un fossoyeur qui se trouvait là croit à un zombie et il lui fend le crâne d’un coup de tranche de pelle. Cette fois, Dickie est bien mort.
Dickie professeur est malmené par ses élèves, qui lui jettent des avions en papier à la figure. Déprimé, il finit par se pendre dans sa classe. Des funérailles lui sont organisées. Le jour J, ses élèves sont venus dans l’église. Pour lui rendre hommage, ils prennent le petit papier du programme des cantiques et en font des avions en papier qu’ils lancent sur le cercueil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les recueils précédents, Dickie (synonyme grosso-modo d’« abruti » en néerlandais) nous a habitués à être politiquement incorrect. En effet, il est zoophile, nécrophile, raciste, nazi… Bref, tout ce qu’il y a de plus ignoble dans l’humanité, Dickie en fait son quotidien, au sein de gags muets, qui trouvent leurs ressorts comiques et ironiques dans leurs chutes inattendues sordides, gores et outrancières. Dans ce volume 2 du Petit Dickie illustré, qui regroupe tous les gags publiés depuis 2012, Peter de Poortere ne varie pas d’un iota sa recette sardonique, avec une inspiration vraiment inégale – tantôt foireuse, tantôt géniale. Ainsi Dickie s’envoie des chèvres, se mue en tortionnaire, en terroriste ou, plus souvent, en paysan bas-du-front, tous univers confondus. Car Dickie peut aussi bien vivre dans le passé, que se muer en Schtroumpf, en agent secret, en dictateur ou en Jésus Christ. Sur un trait gras, épais et volontairement naïf, les idées sont variées et ne se soucient jamais de la bien-pensance. On se remémore notamment le jeu de dada avec les migrants entre l’Europe et l’Angleterre… d’un sordide sacrément inconvenant. Mais ne vous y trompez pas : Dickie est plus crétin que facho. A plusieurs reprise, l’auteur se la joue aussi Où est Charlie, sur doubles planches. Puis Dickie fait régulièrement des clins d’œil à la pop-culture, en écornant Dracula, Orange mécanique, Titanic, Sauvez Willy, La casa de papel ou Friends, transformé en jeu des 7 erreurs. Un must pour les fans d’humour noir.