L'histoire :
Leur voyage sur La Planète du Gargand achevé, Le Petit Prince et le Renard s’apprêtent à vivre de nouvelles aventures sur l’astéroïde D444. Dés leur arrivée, l’affaire débute mal, puisque les 2 amis glissent inexorablement. La planète est en effet carrée et semble basculer perpétuellement sur son axe central. En cause : un mécanisme mis au point par Géhom. Le savant avait ainsi imaginé faire plaisir à son Roi Erwan en lui permettant de visiter sa planète de face en face : tout simplement en marchant ! Indiscutablement l’idée semblait dangereuse pour ses sujets, les cubions, qui risquaient à tout moment de tomber dans le vide. Tant et si bien que le Roi n’avait jamais validé l’invention. Pourtant, aujourd’hui, Le Petit Prince fait le triste constat de l’impeccable fonctionnement du mécanisme qui contraint les cubions à une marche perpétuelle pour éviter le grand basculement. Ils sont en outre obligés en permanence de tirer, pousser, leurs édifices montés sur des « roues » cubiques. Aussi, le Le Petit Prince a-t-il une première idée. Lui restera ensuite à savoir ce qu’il est advenu du Roi et de ce satané Géhom…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Directement tirées de la série animée et inspirées de l’œuvre éponyme d’Antoine de Saint Exupéry, ces nouvelles aventures du Petit Prince nous promettent la visite d’une 16éme planète : La planète de Géhom, ou D444 pour les plus poètes d’entre nous. Le principe est une nouvelle fois le même, qui propose au blondinet et à son goupil de sortir des crochets du Serpent (une bestiole maléfique qui s’est mise en tête de plonger l’univers dans l’obscurité…) un astéroïde en mauvaise situation. Cubique et animée d’un mécanisme à bascule (qui n’aurait jamais du être mis en fonction), créée par le fameux Géhom, la planète contraint ses habitants à une marche perpétuelle pour échapper à un irréversible basculement. A notre Prince en herbe, donc, de trouver le moyen d’y remédier (en commençant par fournir des roues pas carrées !) et de comprendre qui se cache derrière tout ça. L’occasion sera ainsi faite de rencontrer le vil Griffin, le Roi Erwan, Géhom et la douce Shania. Réservée au jeune public, cette aventure use d’un graphisme charmeur, qui se contente de faire le job, et de ressorts scénaristiques ayant pour moteur un manichéisme bon enfant. Divertissant, sans doute, pour le lectorat-cible, l’ensemble ne se révèle pas des plus accrocheurs, pourtant. L’intrigue principale manque en effet de clarté et peut-être, finalement, d’intérêt. Et surtout, la part de rêve, la machine à imaginaire ou la poésie, font cruellement défaut en se contentant de se lover au sein d’un univers déjà si fortement connoté. Dommage, car il y a un fort potentiel à utiliser. Reste à ne pas se contenter du minimum.