L'histoire :
Benjamin Cooker est un œnologue réputé, un flying winemaker qui met ses compétences au service des vignerons confrontés à des problèmes techniques délicats. Lorsqu'il est appelé le soir de son anniversaire par son ami propriétaire du château des Moniales Haut Brion, c'est pour une intervention de toute urgence, dès le lendemain. Cooker termine sa soirée autour de crus bordelais formidables, et se trouve dès le matin dans les chais de la propriété de Graves qui l'a appelé au secours. Lorsque Denis Massepain lui fait goûter un verre de sa dernière récolte, il comprend très vite le souci. L'odeur du vin traduit la présence de bactéries, les brettanomyces, au cœur d'au moins six fûts du précieux breuvage. Si rien n'est fait, la perte d'une récolte complète pourrait devenir inéluctable. Benjamin va alors mettre en jeu tout son savoir technique pour tenter de remédier au problème. Tout en cherchant à comprendre comment une propriété gérée de manière aussi méticuleuse a pu se voir contaminée par une bactérie en théorie facile à éviter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Corbeyran adapte ici le premier opus d'une série de romans sur fond d'intrigues vinicole, qui ont par ailleurs été également présentés sous forme de série télé sur France 3. Un travail de commande, de toute évidence, dont il s'acquitte avec professionnalisme, imposant sans coup férir le rythme standard de nos 46 planches habituelles. L'intrigue de ce premier volume réserve néanmoins peu de surprises, nous amenant à sa conclusion d'une manière plutôt hâtive. Il faut dire que la mise en scène de ces personnages, que nous ne connaissons pas encore, limite le temps disponible pour faire monter le suspense dans le carcan imposé d'un one-shot. Le dessin de Sandro et les couleurs de Logicfun sont d'une grande sagesse et plutôt neutres, dépourvus d'effet de style, orientés vers le grand public. Pas de surprise, donc, à la lecture de cet album, qui fournit cela dit pas mal d'informations techniques sur la manière de traiter les fûts d'une récolte menacée. On perçoit toute la technicité du travail des vignerons et la toute petite part laissée au hasard chez ces fabricants de breuvages de luxe. Un album propre, sans goût de bouchon.