L'histoire :
Benjamin Cooker et sa femme Elizabeth, accompagnés de leur fille Margaux, se rendent au Château Margaux pour une dégustation. Sur le chemin, ils devisent sur la sécheresse ambiante, digne de celle de 1976, qui malmène les vignes et la future cuvée qui devrait en pâtir. Sur place, Benjamin part serrer quelques mains, au grand dam de sa femme et de sa fille. Pendant ce temps-là, Margaux rencontre Antoine Rinetti, le nouveau directeur du Château Gayraud Valrose. Le courant passe entre eux. Tant et si bien que le jeune homme propose à la jeune fille d’aller dîner à Bordeaux. Sous le charme, Margaux accepte. Malheureusement, sur la route, leur voiture fait une embardée : Margaux est grièvement blessée et manque de se faire amputer, Antoine est plongé dans le coma. Le commissaire Barbaroux appelle Cooker. Il souhaite lui montrer le véhicule accidenté car on a volontairement sectionné le flexible du liquide de frein. L’accident a été provoqué par une tierce personne malintentionnée. Cooker décide mener l’enquête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tel un métronome, Corbeyran sort en pleine période des vendanges un nouvel épisode du Sang de la Vigne, tiré de la série de romans de Noël Balen et Jean-Pierre Alaux. Dans cette nouvelle enquête, l’un des châteaux les plus emblématiques du Médoc sert de toile de fond, le château Margaux. Margaux, c’est aussi le prénom de la fille de Benjamin Cooker, qui est justement au centre du récit. Cette fois, Benjamin Cooker est touché en plein cœur et l’on sent qu’il met les bouchées doubles pour savoir qui est derrière le sabotage de l'accident qui a failli tuer sa fille. Corbeyran livre une nouvelle fois un scénario classique mêlant intrigue policière et éléments culturels. Quelques pointes humoristiques viennent assouplir le récit (Antoine Rinetti est natif de Nice, ce qui fait dire à l’un des protagonistes de l’affaire qu’il avait le chic de faire des salades). Le dessin de Sandro épouse parfaitement cette intrigue calibrée qui fait le job et permet au lecteur de passer un agréable moment. Sous la robe de Margaux, il s’en passe des choses…