L'histoire :
Bruxelles, septembre 2008. Les médias annoncent la découverte d’une espèce inconnue de primate, le Congolese Flavium Simia, plus communément appelé « singe jaune à gorge rouge ». Il vient d’être découvert au cœur du Congo, dans une région du pays particulièrement difficile d’accès à cause de la situation politique du pays. La journaliste Paulette Blackman se rend à son journal, Le midi de Bruxelles, pour rendre compte à son chef qu’elle n’a pondu aucun article. Comme elle n’a rien à se mettre sous la dent, son chef lui propose d’aller faire un tour à la conférence de presse sur la découverte du singe jaune. Une nouvelle qui la rend d’une humeur exécrable. Au même moment, à Bruxelles, au bureau de l’immigration, monsieur Anaclet travaille comme linguiste afin d’aider les nouveaux migrants dans l’attribution de leurs papiers. Il croule sous le travail tant le nombre de migrants est important. Pendant ce temps, Paulette écoute attentivement la conférence de presse sur le singe jaune, admirant les seules photos de cet hypothétique singe jaune…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Cassiau-Haurie et Barly Baruti proposent un nouveau récit dont l’intrigue nous emmène au cœur de la République Démocratique du Congo, ancien Congo Belge, à la recherche non pas d’un diamant vert mais d’un singe jaune. En effet, cette aventure rassemble plusieurs individus différents : une journaliste, un traducteur métisse et un scientifique, qui, ensemble, vont affronter moult dangers au cœur de l’Afrique noire. Toute l’intrigue repose sur l’existence d’une nouvelle espèce de singe et c’est celle-ci qui déclenche cette aventure épique. Cassiau-Haurie utilise tous les ingrédients d’un bon récit d’aventure, une fiction presque réaliste dans laquelle les personnages évoluent dans une région exotique pleine de dangers et de mystères. La quête scientifique ne va pas se révéler aussi évidente, mais elle cache vraisemblablement une toute autre vérité, plus réaliste et sombre. Le dessin réaliste en couleurs directes de Barly Baruti sert idéalement le récit. Les cases sont riches et détaillées, les décors nombreux parfaitement mis en valeur par des couleurs vives. C’est une plongée dans la faune et la flore africaine réussie, pour un récit de plus de cent pages original et bien mené.
