L'histoire :
Le sénateur Modius poursuit l’initiation du Sar Ha Sarim. Il le conduit dans un lieu maudit, une cité enfouie dans le désert par Dieu lui-même. Il lui ouvre la voie de la caverne afin qu’il pénètre les mystères de la terre. Ensemble, ils descendent un escalier immense et profond, jusqu’à un bassin circulaire entouré de milliers de statues d’êtres masqués. Ainsi commence la libération du Sar Ha Sarim, dans ce cénacle des savoirs interdits. Au même moment, la ville de Jérusalem est libérée des romains. Les prisons sont ouvertes et les prisonniers libérés, sauf les traîtres. Shem retrouve Julius au fond de sa prison et le libère. Ils se rendent ensemble sur le mont des crânes, lieu sur lequel les romains crucifiaient les condamnés. Ils cherchent une trace de la dépouille du Sar Ha Sarim, mais il ne reste rien. Shem demande alors à Julius où se trouve le rouleau, le troisième testament. Il l’a mis en sécurité au temple de Jerusalem en le confiant à Joad. Avant toute chose, Shem explique à Julius qu’ils ont besoin d’hommes pour sécuriser Jerusalem et en finir avec le conflit, zélotes contre sicaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La boucle est enfin bouclée avec cet ultime album de Julius et le troisième testament. Au scénario, Alex Alice et Xavier Dorison mettent ainsi un terme à leur saga qui oscille entre le médiéval et l’antiquité romaine, une quête du savoir ultime, celui laissé par Dieu lui-même à Julius de Samarie, sous forme de rouleau. Ce tome 5 se partage en trois chapitres, trois actes qui vont dévoiler les évènements importants précurseurs de ceux qui vont construire la série originelle du Troisième testament. Toutes les clefs des nombreuses interrogations suscitées lors des précédents albums se dévoilent, ainsi que celles de la série d’origine. On comprend le lien entre le Sar Ha Sarim et la fille de Julius, ainsi que le rôle primordial de Julius de Samarie. Mais on évitera d'en dire de trop... à part que le grandiose prend une place importante dans cet album. Alex Alice, plus précisément engagé sur l'emboîtement scénaristique de ce second arc, met en oeuvre un ultime affrontement sous les remparts de Jérusalem, une bataille fantastique, monumentale même, tant par la majesté de ses décors que dans le spectaculaire de sa mise en scène. Le dessin de Timothée Montaigne, supervisé par Alice, est remarquable. 75 pages d’un graphisme réaliste ultra-maîtrisé. Le mariage entre Histoire avec un grand H et fantastique se marie à merveille dans ce scénario très bien orchestré... on s'y laisserait prendre d'authenticité ! Le final est réussi, le lien est impeccablement tissé. Une saga à ne surtout pas rater pour les amateurs du genre.