L'histoire :
Une ambassade du Grand Khan arrive à Héian-Kyô – l'actuelle Kyoto – capitale de l'empire du Japon depuis la fin du VIIIe siècle. Sûr de sa force, le maître de l'immense Chine entend convaincre l'archipel de se soumettre, sous peine de guerre. Refusant le diktat, l'empereur du Soleil Levant fait exécuter l'envoyé, pour toute forme de réponse. A des lieux de là, Mizu jouit d'un repos bien mérité auprès de Mara qui attend pour très bientôt un enfant. Le samouraï a oublié son ancien nom de Tchen Quin et il a résolument posé son sabre. Sa vie passée ne lui inspire plus que dégoût. Mais la menace mongole se précise. Une flotte de centaines de navires est affrétée par le Khan pour débarquer très bientôt. Le chaos guette. L'empereur décide donc de rassembler ses forces et Kaï et Pimiko reparaissent devant leur ami, l'enjoignant de leur prêter main-forte. Personne n'égalait Tchen Quin le combattant. Son ex-amante n'a d'ailleurs pas renoncé à le reconquérir. De même, le miraculé et toujours masqué général « Tête Noire » entend bien satisfaire sa vengeance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Classique du Japon des samouraïs, Le Vent des dieux fut d'abord une aventure menée par Patrick Cothias et Philippe Adamov. Puis, après un premier cycle mémorable, le second laissa place à Thierry Gioux au dessin. Celui qui fait des étincelles aujourd'hui avec Hauteville house trouvait là un terrain d'expression exotique pour son style réaliste et scrupuleux, déjà très attentionné quant aux nuances de tons. La succession d'Adamov, parti sur des thèmes plus futuristes, se fit donc dans une certaine continuité. De même, Cothias choisit de reprendre le fil de l'histoire là où elle s'était arrêtée, reprenant – voire ressuscitant – les même personnages. La nouveauté vient de la provenance du danger : alors que précédemment, le chaos guettait le Japon de l'intérieur, cette fois la menace est mongole. Le grand Khan entend soumettre l'archipel sous son joug après avoir eu raison du continent. Si le plaisir de retrouver le penaud Kaï ou la perfide Pimiko est réel, d'autres agacent. Ainsi, notre héros schizophrène Tchen Quin alias Mizu fatigue par son côté lunatique, à la longue. Le général « Tête Noire » joue aussi un rôle de méchant, moins convainquant que précédemment. De fait, l'intérêt de ces quatre tomes réunis en une pratique intégrale petit format réside moins dans son intrigue de façade que dans sa trame historique épique et fouillée. Nous abandonnons au final nos amis en Chine, sur les traces de Mara et sa fille. La suite viendra sans doute très bientôt... ou est disponible au format supérieur.