L'histoire :
Mexique. 30 avril 1863. 62 légionnaires de la 3ème compagnie du 1er bataillon du Régiment étranger sont piégés par 2000 soldats mexicains dans une hacienda délabrée du village de Camarón, sur la route de Vera Cruz. Sous une chaleur de plomb, sans boire ni manger, ces légionnaires repousseront les assauts des Mexicains pendant près de douze heures, avant d’être balayés, écrivant ainsi sans le savoir l’histoire de la Légion : Camerone. 7 ans plus tard à Lyon. Casimir, un gamin des rues, commet un meurtre en voulant protéger sa mère de son souteneur. Contraint de fuit la ville, il entraîne avec lui son meilleur ami, Dino, qui rêve d’un avenir meilleur. Mais échapper à son destin est un jeu dangereux. Et c’est dans les griffes du Maure, un chef de bande tyrannique et pervers qu’ils sont pris au piège. Un piège mortel dont Casimir devra s’échapper seul, trouvant refuge à Perpignan où sa rencontre avec Evariste, un ancien soldat, dandy et flambeur, l’amènera à s’enrôler sous un faux nom dans les rangs d’un corps d’armée à la réputation douteuse : la Légion étrangère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que n’a-t-on pas déjà lu, vu ou même imaginé au sujet de la Légion étrangère, cette part d’ombre de la grande muette ? À la fois fascinant et mystérieux, ce corps d’armée est une source intarissable pour l’imaginaire de nombreux auteurs. Pour sa toute première bande-dessinée, le scénariste Jean-André Yerlès a décidé d’aborder LE fait d’arme qui a inscrit la légion dans la légende : la bataille de Camarón. Pour ce faire, l’homme s’est adjoint les services du dessinateur Marc Antoine Boidin pour raconter de façon romancée l’histoire du tambour Casimir Laï, l’un des rares survivants à l’attaque des Mexicains. D’une enfance difficile dans les rues de Lyon à vivre de petits larcins, Jean André Yerlès va s’attacher à décrire de façon brute la cavale du jeune héros après meurtre du souteneur de sa mère, qui va l’amener jusqu’aux recoins les plus sombres de Marseille. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénariste n’y va pas avec le dos de la cuillère ! En effet, Casimir et son acolyte Dino se retrouvent pris au piège dans une vie de violence où il faut survivre à tout prix, quitte à tuer. Fidèles aux ambiances du récit, les dessins de Marc Antoine Boidin sont très fins et relativement sombres. On sent que le destin du jeune Casimir ne sera pas pas un long fleuve tranquille et que la lumière viendra peut-être de sa rencontre avec le dandy Evariste et de l’opportunité de rejoindre la Légion. En définitive, ce premier tome de Legio Patria Nostra pose des bases narratives solides en attendant la sortie des quatre tomes suivants. L’équipe artistique a su parfaitement dépeindre la dure vie de Casimir et de Dino afin de planter un décor poisseux et réaliste, avant de terminer cette histoire par l’engagement dans la légion et l’arrivée des soldats en Afrique, là où les choses sérieuses vont commencer... « Engagez-vous qu’ils disaient, engagez-vous » !
