L'histoire :
Le jeune Seigneur Sigwald de Crozenc, héritier de la maison des Lusignan, est en apprentissage à Angoulesme pour parfaire son maniement des armes. Habile et assidu aux exercices, il est assuré d’être nommé écuyer à la fin du mois. Il en profite donc le soir venu pour courir la ribaude et s’enivrer, à l’encontre de la sagesse chrétienne préconisée par le bon roi Louis. Il partage ainsi la couche d’une putain prénommée Guérande, qui tombe peu à peu amoureuse de lui. En revanche, lui n’a d’yeux que pour la belle Claire de Mondor… et il semble que l’effet est réciproque. Cependant, la noble Claire est conseillée par la vieille Ermengarde, une servante persifleuse à moitié sorcière. Cette dernière voit d’un très mauvais œil le jeune parvenu et le soupçonne de chercher à profiter de sa dot. La relation naissante entre les deux jeunes gens fait ainsi bien des aigris et Sigwald ne compte plus guère parmi ses fidèles que son compagnon Raoul. Toutefois, une ombre dans la nuit semble également veiller sur lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec 18 tomes, les aigles décapitées (féminin pluriel car il s’agit d’aigles en tant qu’étendards) est aujourd’hui la série au sein de la collection Vécu qui compte le plus grand nombre d’albums. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’une certaine lassitude s’installe depuis quelques épisodes, exactement depuis la disparition de Hugues, le héros des 14 premières aventures. La nouvelle génération des Crozenc peine donc à nous enchanter pleinement et Erik Arnoux au scénario n’atteint pas le souffle épique de ses prédécesseurs. Ce dernier nous sert donc une énième et poussive manigance sur la pauvre famille de Crozenc, qui n’a décidément pas de bol. Bref, il n’y a rien de bien nouveau hormis la toute dernière case, pour le moins ahurissante ! Tout en maintenant le secret, disons simplement que le prochain épisode relancera la série ou… l’achèvera tout à fait. Au dessin, Michel Pierret réitère le trait classique dont il se fait le relais depuis le 5e épisode pour mettre en relief ces aventures historiques bien banales.