L'histoire :
En cette année 1262, l’hiver s’est abattu sur les terres de Crozenc. De retour en son château après moult aventures, le seigneur Hugues s’enferme à longueur de journée dans sa bibliothèque pour étudier des manuscrits. Il entretient volontairement un mystère sur les évènements subis lors de sa croisade, et qui l’ont fait passer pour mort plus de 10 ans durant. Son fils Sigwald enrage de voir ce père, si longtemps absent, délaisser sa mère Nolwen, sa sœur Mahaut et tous les habitants du village. Tous désespèrent qu’il reprenne la sécurité du conté en main… En effet, plusieurs d’entre eux ont aperçu un « diable » noir roder dans la campagne. C’est alors que Mahaut, fille d’Hugues, est kidnappée par cet individu aux apparences d’un seigneur Sarazin. Une demande de rançon ne tarde pas à être mandée : Hugue doit échanger un mystérieux coffret qu’il a rapporté de Grenade, contre la vie de sa fille. Tandis qu’il tergiverse, en raison d’une promesse qu’il fit jadis à un chevalier templier mourant, Sigwald enquête et remonte la piste des ravisseurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série emblématique de la collection Vécu, les aigles décapitées continuent de narrer les aventures médiévales du Seigneur Hugues de Crozenc et de sa petite famille. On l’a cru mort, puis finalement pas mort… Lors d’une pirouette narrative plus que culotée, le héros est revenu de 10 années de captivité en Orient, à peine émoussé, nous rapportant tout un lot de mystères dans ses bagages. Désormais à 100% sur le scénario de ce nouveau cycle, Michel Pierret nous en révèle un peu plus à chaque album sur ce long séjour oriental, sous la forme de flashbacks. Cette fois, le secret prend la forme d’un précieux coffret ayant appartenu aux templiers… mais la décence nous oblige à en taire le contenu. Parenthèse pour les petits malins : non, il ne s’agit pas Saint-Graal. Si le fil de l’intrigue demeure à peu près cohérent, il est par trop trivial pour passionner pleinement. L’identité du kidnappeur est téléphonée, la résolution de l’énigme un peu plate et les rebondissements improbables (et soudain Nolwen surgit du taillis !). Reste la reconstitution historique, toujours sympatoche pour les fans de l’époque médiévale… Car Pierret livre un dessin réaliste peaufiné et travaillé, à défaut d’être novateur. Les vues sur l’Alhambra, sur les murailles ou les intérieurs de Crozenc, les scènes qui présentent les protagonistes occupés à leurs charges de l’époque, sont autant de bonnes raisons à continuer de collectionner la série…