L'histoire :
En fin de tome 1, Marleen et ses deux acolytes, si différents (le français basque Ortzi et le yankee Pit), se libéraient de façon explosive des griffes du salaud Sullivan qui les traquait. Continuant dans cette région d’Afrique du Sud contrôlée par les britanniques, ils sont sur la bonne piste du trésor mais s’enfoncent en zone inconnue. Malgré des escarmouches avec les autochtones, ils pénètrent en pays Zoulou. Toujours suivis de près ou de loin par Sullivan et ses hommes, bientôt décimés par les guerriers locaux, ils trouvent une issue secrète et arrivent en territoire tabou, à la cité de Zimbabwé. Son vieux roi les accueille poliment mais provisoirement, leur apprenant l’aspect sacré du lieu, mais aussi la direction de la piste de l’envoyé de Kruger ayant fait voyager l’or… Sullivan poursuit sa chasse, aidé du mystérieux guide-sorcier et son épervier. Le jeune correspondant de guerre Churchill les suit à distance. Vont-ils arriver au bout de leur quête ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un tome 1 honorable, on ne demandait qu’à suivre avec plaisir et intérêt ce récit d’aventures en terres inconnues. Les personnages sont attachants et dans l’ensemble crédibles, pour ce quasi western d’un genre inhabituel. Cependant, l’histoire se révèle un peu mécanique dans ce second volet, avec des rebondissements souvent attendus, sans réelle surprise malgré les évènements. Comme si cet album faisait transition, après la surprise première et la nouveauté du sujet inhérent au tome 1. Le dessin, d’un niveau égal au tome 1, est un peu raide, bien qu’efficace et sans faute de goût importante. Des cases-planches pleines ou double-pages élargissent le point de vue et offrent une forme permettant de bien visionner les lieux. Ce sont les plus réussies. Çà et là, des éclairs de belle mise en scène, un découpage toujours efficace avec des angles de vue variés, apportent cependant souvent un plaisir graphique, la lecture plaisante. Au final, cet album est donc moins réussi que le précédent. Il reste donc aux auteurs à faire mieux ; ils en auront sûrement l’occasion et la capacité.