L'histoire :
Londres, au début du XXe siècle. Scotland Yard enquête sur une série de morts étranges. Les jeunes victimes, toutes âgées entre 12 et 14 ans, sont a priori la proie d’un mystérieux serial killer qui les tue sans aucune trace de violence. Elles sont retrouvées dans les rues de la capitale comme mortes de peur. Mais ce phénomène étrange n’est pas isolé et se reproduit dans d’autres grandes villes européennes. A Vienne, le professeur Sigmund Freud s’interroge et remarque certains détails curieux en creusant la question durant ses analyses. Depuis quelques temps, beaucoup d’enfants de cet âge viennent le consulter en se plaignant de faire toujours le même rêve. Ils se voient courir dans des paysages étranges, en pleine tempête, fuyant une sorte de cavalier de l’apocalypse. Systématiquement, ces rêves se terminent par leur chute d’une falaise, jusque dans une mer bouillonnante où ils se noient. Mais Freud ignore que peu à peu certains de ces enfants se voient doués de télékinésie. Pendant ce temps, une confrérie occulte fait d’étranges expériences sur le cerveau humain dans les catacombes de Londres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici une intrigue tellement ésotérique, qu’on n’y comprend pas grand-chose… Le rythme de la mise en scène peine à mettre en place la trame générale. Une société de l’ombre enlève des enfants doués d’un potentiel psychique fort, pour expérimenter dans le plus grand secret, les capacités cachées de leur cerveau. Si ce mécanisme paraît simple, beaucoup de détails demeurent pourtant abscons à l’issu de ce premier tome. Quel est le rôle de Sigmund Freud ? Pourquoi les pouvoirs psy des enfants se développent-ils ? Comment se canalisent-ils ? A l’image d’un héros peu sympathique, un policier de Scotland Yard, il est bien difficile de se passionner pour ce nouveau scénario de Ferry (Ian Kalédine, Le gardien de la lance…). S’appuyant sur un dessin clair et régulier, Arnaud (Leterrier) ne lésine pourtant pas sur les décors pour réussir à nous plonger dans l’époque. Mais ses meilleurs extraits restent les cases crayonnées, illustrant les rêves des enfants. Au terme de 54 planches rapidement parcourues, la fin de ce premier épisode est pliée en à peine 2 pages. Rarement conclusion aura été aussi bâclée.