L'histoire :
Le royaume de l’Atlantide est en proie à une bataille sans merci face au grand Prêtre Hak-Na et son armée redoutable avec, à sa tête, le général Thorun. Eoden est parti seul affronter l’armée de Thorun. Fort heureusement, il est bien vivant et déterminé à mettre à mal les plans de ses ennemis. Infiltré dans leur camp pour connaître leurs prochains coups, il retourne chez le Roi Léoden, triomphant et surtout avec les stratégies de l’ennemi. Se prépare alors le combat final entre le royaume de l’Atlantide et l’armée de Thorun. Sans oublier la carte maîtresse que le prêtre Hak-Na garde dans sa manche : le Quetzacohatelen ou Serpent à Plume. Qu'est-il donc advenu à ce peuple perdu de l’Atlantide ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Stefano Martino conclue sa trilogie d’heroïc-fantasy avec ce troisième tome qui ne permet pas de relever le niveau de l’ensemble. Dans ce dernier récit, il ne se passe pas grand-chose qui ne fut pas prévisible dans le précédent tome. Comme nous l’avions écrit, peu de suspens quant au censé sacrifice de notre héros, mais aussi peu de suspense sur l’issue de l’affrontement avec Hak-Na ou Thorun. Pire : les destinées fatales de nos antagonistes sont aussi pathétiques l’une que l’autre. Entre la déception visuelle du fameux serpent à plumes, dont on attendait la sortie depuis le précédent tome et qui n’apparait que deux pages pour se prendre un vulgaire pruneau dans l’œil, et la mort pathétique de Thorun qui n’aura pas le droit à un duel digne de ce nom, on a un sentiment de bâclage plutôt vexant. On attendait mieux d’une fin de saga. À l’instar des incohérences et autres accumulations de clichés sur la plupart des personnages dès le premier tome, Martino ose même, lors de la mort de Thorun, une sorte de twist/flashback, nous en apprenant plus sur le lien secret entre Eoden et lui et dont on a que faire à ce stade de l’histoire. Martino nous fait d’ailleurs le coup des flashbacks plusieurs fois (la jeunesse d’Eoden, l’origine du lien amoureux avec Naeel, sur une planche qui frôle le ridicule), démontrant des lacunes en matière de progression scénaristique. Dommage, car la qualité du dessin est toujours présente, mais elle ne suffit pas à faire de ces Chroniques de l’Atlantide, a minima, une lecture plaisante. Nul doute que le dessinateur de Nosferatu et des Forêts d’Opale a encore de beaux projets devant lui. Mais on ne peut cacher notre forte déception pour sa première trilogie solo.