L'histoire :
Le grand Prêtre Hak-Na a plus d’un tour dans son sac et il ne compte pas rester sur une humiliation, suite à l’intervention d’Eoden. Poussé à l’exil, il sollicite l’aide du général Thorun pour mener la bataille contre le royaume de l’Atlantide. Thorun et Eoden se connaissent bien. En effet, lors d’un combat antérieur, l’un est devenu manchot, quand l’autre s’est vu défiguré. C’est l’occasion idéale pour les deux guerriers de prendre leur revanche. Mais Hak-na compte également réveiller une mystérieuse force divine : Quetzacohatelen ou Serpent à Plume, pour parvenir à ses fins. Au royaume d’Atlantide, le roi Leoden réunit ses alliés les Valkyries et aussi le roi des géants Garoon afin de se préparer à la grande bataille. Mais Leoden doit aussi rétablir la paix au sein de son propre royaume, après des années de maltraitance sous l’influence malveillante de son conseiller, afin d’avoir derrière lui un peuple uni face à l’adversité. Mais les rancœurs et trahisons ne tardent pas à se dévoiler...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome qui nous avait peu convaincu, Stefano Martino propose un deuxième tome de sa trilogie... sans faire de miracles. Le récit continue de dérouler une histoire peu originale, tant on a l’impression que c’est un agrégat de toute la bande dessinée de fantasy des années 80, de Conan à La Quête de l’oiseau du temps en passant par Les Chroniques de la lune noire ou les Légendes des contrées oubliées etc. Le problème est qu’à aucun moment, il ne cherche à moderniser son histoire, en particulier avec le sort réservé aux quelques personnages féminins qui ne sont que des bimbos peu vêtues aux grand cœur, là où les hommes sont des brutes valeureuses. Il tente de donner une back story au prêtre Hak-Na sur quelques planches où le jeune garçon est un paria maltraité par son père, qui découvre juste à côté de chez lui (pratique !) un immense temple caché par deux, trois branches, dans lequel se trouve une Divinité qu’il va réveiller, on ne sait trop comment. Ce genre de facilité scénaristique, Les Chroniques de l’Atlantide en est bourré, comme par exemple la crise de couple entre Leoden et Leyron sur le sort du peuple roaku, qui se résout en quelques pages ; ou encore la trahison d’autres personnages qui se font vite pardonner après une petite leçon de morale. Tout cela donne une impression d’un empilement de péripéties futiles, qui confine au remplissage de cases. Le cliffhanger dramatique concernant le héros nous laisse indifférent, tant on sait déjà qu’il est, sauf surprise, une fausse piste. Heureusement, les dessins sont toujours de qualité en ce qui concerne les décors et paysages mais inégaux pour certains personnages. Au final, ce tome 2 s’enfonce dans son récit peu palpitant cousu de fil blanc. On ne peut qu’espérer une conclusion de meilleure facture.