L'histoire :
Après l’effondrement d’un immeuble durant sa bataille face au démon Marduk – possédant le corps de son petit frère – Allison reprend connaissance dans un lieu de fortune en compagnie de Bayard, son autre frère. Surprise d’être encore vivante, elle apprend qu’elle a été sauvée par un de ses amis qui a usé d’un sort d’indétectabilité pour leur permettre de s’enfuir. Elle a ensuite utilisé un sort de guérison pour soigner les 23 fractures que l’éboulement lui avait engendrées. Encore sonnée, la jeune sorcière ne comprend pas de quel ami lui parle Bayard, jusqu’au moment où ce sauveur providentiel apparaît… Il s’agit de Sloppy, le propriétaire du Food Truck dans lequel elle travaille ! Or, Allison ignorait complétement que ce dernier était un mage. Rapidement Sloppy lui explique que, comme elle, il est un sorcier. Il a quitté l’Under-York et a renoncé à ses dons il y a de cela plusieurs années. Secrètement, il l’a prise sous son aile lorsqu’elle a également décidé d’abandonner la sorcellerie pour l’aider et la protéger. Un peu vexée d’avoir été « manipulée » par celui qu’elle considérait comme son ami, Allison n’a cependant pas le temps de tergiverser car elle sait que Marduk compte prendre possession du corps du prochain maire. Alors que les résultats seront bientôt annoncés, Bayard et sa sœur vont chacun au siège d’un candidat pour le protéger pendant que Sloppy retourne dans l’Under-York pour convaincre les clans de sorciers de leur prêter main-forte.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série à l’intention des « Young adults » (les ados, quoi !) propose un univers plaisant souffrant néanmoins d’un scénario très convenu, voir cliché. Entre l’adolescente contrainte d’user d’un don qu’elle a renié, le candidat à la mairie super beau gosse et le démon très méchant qui veut contrôler New-York mais prend pas mal de détours, voire encore le sauveur providentiel super badass, le récit est archi classique. On pouvait espérer que ce troisième tome marquerait la fin du premier cycle en se montrant plus surprenant... ce ne sera hélas pas le cas. Sylvain Runberg propose exactement ce à quoi on s’attendait. Et même s’il met en place plusieurs choses concernant le prochain cycle, ces nouveaux éléments se révèlent décevants. En effet, le dénouement final rappelle étrangement le comics Locke et Key et plus particulièrement la saison 1 de son adaptation TV sur Netflix. Bref, on a beau se montrer tolérant, il est difficile d’être emballé par cette série du catalogue Log in. Le point fort de la série reste tout de même indéniablement la mise en images de Mirka Andolfo. L'artiste nous offre toujours une ambiance d'urban-fantasy prégnante, où le noir joue un rôle primordial. L’encrage de Carmelo Zagaria et les couleurs sombres de Piky Hamilton la complètent parfaitement. Malgré ce décorum agréable, cette série se révèle hélas beaucoup trop prévisible…