L'histoire :
Nathan McLeod déambule au marché avec les filles Stevenson, qui tiennent l’auberge l’Albatross réputée pour ses mets et vins. Elles ont en charge de préparer un repas pour les marins du « Last Chance », dont le palais est aussi développé que celui d’un rat mort. Yasser Allali, le capitaine du navire, vante les mérites de l’auberge, lorsqu'il est interpellé par plusieurs hommes, direction Londres, à l’amirauté, pour une urgente mission. Pendant ce temps, au « Pillar to post », maison close à Plymouth, Tane le maori impressionne les filles par sa carrure. Il a besoin d’argent pour financer son voyage de retour. Il discute avec Lizzie et Cinnamon lorsque June se met à crier, importunée par un client. De là, il sera embauché pour veiller sur les filles et sur les clients les plus indisciplinés. Il raconte alors son périple depuis son île, où il servait de guide au professeur Gordon Gray, jusqu'à sa venue en Angleterre à bord du Cormoran. Il raconte le retour laborieux, la perte de son bras et du professeur... Jusqu’à ce qu’Amy, administratrice et économe, les rappelle à l’ordre : il faut faire tourner la baraque !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir quitté le « Pilar to post », maison close de luxe à Plymouth, dans Le port des marins perdus, nous retrouvons les filles de joie June et Lizzie dans leurs propres aventures. Une intention louable de la part des auteurs, qui donnent aux personnages secondaires une importance toute autre. Les émotions sont présentes, les intrigues nouées sont classiques, simples et bien menées, mais elles manquent parfois un peu de rythme ou laissent une sensation d’inachevé. Sans doute est-ce là une volonté des auteurs de laisser vagabonder l’imagination du lecteur au gré des vents, vagues, des navires et des chants de marins pour se créer son propre dénouement ou deviner une suite potentielle. Le graphisme est toujours aussi bien exécuté, fin et maîtrisé, avec un beau travail de couleurs cette fois-ci qui le rend encore plus attirant, un réel plaisir pour les yeux. Teresa Radice et Stefano Turconi nous montrent une fois encore leur maestria graphique. Ce spin-off en demi-teinte perd de sa superbe par rapport à l’œuvre originale prégnante, malgré un joli effort de colorisation. L’histoire est moins enchanteresse, sans la dimension étrange et fantastique, mais elle garde quand même tout son charme.