L'histoire :
En Allemagne, alors que Monseigneur Mottelli, Venfört et le professeur Oswald ont été liquidés par la Haute Loggia, Hedwig Clark et sa femme Domenika ont pris la route pour fuir. Clark craint pour sa vie et celle de sa famille. Mais les voltigeurs les ont retrouvés. Ils parviennent à provoquer un accident. Seul Hedwig en réchappe… Il décide de rentrer en contact avec Jean Nomane. En France, Nomane, agent de la BIS (Brigade d’Infiltration des Sectes), a retrouvé son ancienne petite amie Hélène et habite chez son patron. Depuis l’assassinat de Montelli pour lequel il a clairement été identifié par les caméras de surveillance, Nomane est toujours soupçonné (à tort) de meurtre et à ce titre, il est poursuivi par la police française. Pour être blanchi, il ne lui reste qu’une solution : rencontrer Monsieur Grégoire et lui apporter le crâne de Cagliostro et une mystérieuse clé que lui avaient remis Mottelli et Oswald. A peine a-t-il enfourché sa moto, qu’il s’aperçoit qu’il est pris en filature par une voiture. Il s’agit des voltigeurs, que les gardiens du sang lui ont collés aux trousses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pouvait craindre que le business avait envahi le Triangle secret (en tirant trop sur le fil de l’histoire, à travers INRI puis Les gardiens du sang). Force est de reconnaître qu’il n’en est rien : la saga du Triangle secret est semblable à un grenier qui recèle de véritables petits trésors. A chaque fois qu’on y pénètre, on découvre une foule de tiroirs, recelant chacun un secret… Cette fois, les Gardiens du sang sont à la recherche du crâne de Cagliostro : cet illustre personnage aurait en effet découvert le secret de l’immortalité. L’étude scientifique de son crâne permettrait-il d’y accéder ? Mais évidemment, l’Église veille au grain ! Didier Convard est vraiment un scénariste de talent. Il parvient à éveiller notre intérêt avec cette histoire de Christ ressuscité par les bons savoirs de l’alchimie. On peut regretter la masse de textes à lire, qui a tendance à placer le dessin au second plan et à freiner le rythme de l’action. Côté dessin, Denis Falque remplit tout de même son contrat, avec un dessin propre, sans fioritures. La bonne surprise vient de la présence au générique d’André Juillard, qui croque cette fois le flashback relatant le voyage de Cagliostro. Le mystérieux aventurier était en effet à la recherche du secret de l’immortalité, à l’endroit même où le Christ aurait reçu les enseignements sur l’alchimie, à Deir el Médineh… Ce thriller historique au long cours n’a pas fini de nous tenir en haleine !
