L'histoire :
Suite aux révélations de Jean Nomane, Vilhem, Aymeric et Jesper se rendent à Rome. Leur but est d’empêcher Mundus International de s’approprier l’embryon génétiquement modifié de la chambre des miracles et de s’offrir ainsi la clé de l’immortalité. Malheureusement, sur la route, le Rectificateur les prend en chasse à moto et les tue un à un. Retour quelques jours auparavant. Après avoir réussi à tirer d’affaire le docteur Clark, Monsieur Grégoire apprend la mauvaise nouvelle à Hélène Farel. Jean Nomane, son compagnon et père de son enfant, est porté disparu. Selon les informations qu’il a en sa possession, soit il est mort, soit il est entre les mains de ravisseurs à la solde de Mundus. Pendant ce temps, le Rectificateur poursuit sa mission. Il place une bombe dans la loge maçonnique des « Enfants lumineux de Cagliostro ». L’attentat fait de nombreux morts et blessés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec les Gardiens du sang, on a toujours la même impression. Au début, on est quelque peu circonspect face à l’ensemble : un dessin somme toute très classique, un peu rigide et un volume de texte particulièrement dense. On se demande comment on va réussir à pénétrer dans l’histoire. Puis, après quelques pages, la magie opère, on se laisse littéralement emporter par l’histoire. Didier Convard réussit à créer une dynamique, à l’aide de rebondissements savamment distillés et de changements de scènes orchestrés avec maestria. Son style narratif demeure dense et élégant. Dans ce volume intitulé Ordo ab chao (l’ordre est dans le chaos), l’enquête avance à grands pas : on apprend que Mundus International et le Vatican ne sont sûrement pas les seuls à poursuivre l’objectif d’obtenir le secret de l’immortalité. On découvre aussi la véritable identité du Rectificateur. Le trait rigoureux et abouti de Denis Falque colle parfaitement au scénario renseigné de Convard. Ce qui est remarquable avec cet auteur, c’est qu’il réussit à donner de la mobilité à son trait, qui manque au premier abord de souplesse, grâce à sa grande maîtrise des lignes de fuite et des mouvements des personnages. Au final, un album dans la continuité de la saga qui se refemera l’année prochaine avec l’épisode 5 justement intitulé Acta est fabula (La pièce est finie).