L'histoire :
Au large des côtes françaises, un sous-marin se fait attaquer par des « cerbères », créatures maléfiques nées de l’association du géant Alyphar et du machiavélique Calvin Crossland. Alors que tout semble perdu, l’équipage est sauvé in extremis par Siegfried et son géant élémentaire d’eau Adryel. Néanmoins, la folie destructrice de Calvin sévit désormais aux quatre coins du monde et les trois géants pacifiques associés à Siegfried et ses amis Erin, Bora et Leap ont bien du mal à le stopper sur tous les fronts… Pendant ce temps, au Congo, le jeune Célestin travaille avec sa mère dans des mines afin d’extraire le coltan nécessaire à la fabrication des smartphones. Travaillant dans des conditions épuisantes, il ne voit pas souvent la lumière du jour. Célestin est cependant un des ouvriers préféré du chef de l’exploitation. En effet, le gamin a des doigts de fées quand il s’agit de réparer tout objet mécanique ou électronique. Le chef fait donc souvent appel à lui pour réparer son poste télé ou encore son 4X4. Un jour où le chef annonce qu’il compte passer du bon temps avec sa jolie maman, Célestin s’énerve et réussit à faire exploser le véhicule de son bourreau, uniquement par la pensée ! Puis le soir même, lorsqu’il rejoint ses amis pour poursuivre la construction du robot qu’il fabrique depuis quelques temps, ce dernier s’anime et lui révèle qu’il est un des enfants élus devant mettre fin aux méfaits d’Alyphar…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la quatrième partie de son histoire, Lylian monte encore l’intensité d’un cran en montrant les agissements destructeurs de Crossland et son géant Alyphar, ainsi que les efforts des quatre enfants associés aux trois géants (découverts dans les tomes précédents) pour les arrêter. En parallèle, le scénariste nous fait découvrir l’éveil d’un nouveau duo géant/enfant en la personne de Célestin et Tyrl, avec leur pouvoir sur les métaux et machines. Cette nouvelle association va mener à un gros affrontement face à Alyphar… Sans en dire plus, ce quatrième tome est plaisant et s’articule très bien, entre actions et nouveaux éléments se mettant en place. De plus, Lylian distille toujours adroitement les questions écologiques, tout en dénonçant notre société consumériste. Pour mettre en images cette série à la parution soutenue, on retrouve James Christ, déjà en charge du second tome centré sur Siegfried et le géant Adryel. Toujours sous la direction artistique et le story-board de Paul Drouin, le dessinateur des Zindics anonymes propose un style semi-réaliste sympathique et très plaisant. On sent qu’il prend beaucoup de plaisir à mettre en scène les géants via des découpages originaux, et les décors ne sont pas en reste. Pour conserver la cohérence graphique, les couleurs propres et pleine de peps sont toujours signées Lorie Aureyre. On est déjà prêt à embarquer pour le tome 5 qui s’intitulera Luyana…
