L'histoire :
Au Québec, dans la petite ville de Chisasibi, Luyana suit le rite de sa grand-mère qui va faire d’elle la chamane de la tribu, un rôle qui se transmet de génération en génération. La jeune fille sait qu’après cela, elle va devoir prendre une importante décision quant à son avenir. En effet, Luyana est lié au seul géant qui ne s’est pas encore réveillé : Wakytshi. Jusqu’à maintenant, Luyana préférait ne pas prendre parti, mais depuis que les autres enfants semblent avoir totalement disparu, elle est la seule à pouvoir encore stopper le machiavélique Calvin Crossland et son géant Alyphar. Dans ses visions, elle voit la terre s’embraser et partir en fumée à cause des méfaits du milliardaire. Doutant de ses capacités pour stopper ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur, Luyana entend les autres enfants l’appeler à l’aide dans ses songes. En effet, suite à leur défaite face à Alyphar, les enfants sont sous le contrôle de Crossland et contraints d’obéir à ses ordres. Il n’y a que Célestin qui a réussi in extremis à échapper à son adversaire. Le garçon cherche un endroit où il pourra reconstituer son géant à l’aide de ses pouvoirs alliant mécanique et électronique… Dans le même temps, Crossland et Alyphar partent à la conquête des centrales nucléaires françaises et comptent bien ingérer toutes leurs puissances radioactives…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome précédent se concluait sur un important cliffhanger avec la défaite des quatre enfants et leurs géants face à Crossland et Alyphar. Cette suite nous montre la naissance d’un nouveau duo humain-géant en la personne de Luyana et Wakytshi pendant qu’en parallèle, le méchant milliardaire a le champ libre et passe à l’action. Alors qu’on découvre au fil des pages le destin des autres gamins depuis leur défaite, Lylian nous propose un intéressant nouveau personnage qui va user d’une toute autre technique pour essayer de mettre fin aux agissements d’Alyphar, le destructeur des mondes. Bref, ce tome nous amenant doucement vers le final prévu dans le sixième album est original et plaisant. Sous la direction artistique et le storyboard de Paul Drouin, Mobidic (Roi ours, Le culte de Mars) succède à James Christ afin de maintenir le rythme soutenu de parution. Centré sur la chamane et sa communion avec les animaux, la dessinatrice s’approprie parfaitement l’univers et offre un travail de très bonne facture rappelant parfois les Disney de l’époque Rox et Rouky et Robin des bois. Un excellent travail mis en couleurs avec le même talent par l’indéboulonnable Lorien Aureyre (Aspic détectives de l’étrange). Rendez-vous dans le prochain tome, Yatho, pour découvrir la conclusion du cycle.