L'histoire :
En mai 1941, le cuirassier Bismarck appareille de Norvège avec le croiseur Prinz Eugen. Leur mission est d’aller semer la pagaille dans l’Atlantique. Même si l’Europe est à genoux, que l’armée allemande est aux portes de l’Union Soviétique et qu’elle occupe la moitié d’un pays comme la France, la guerre n’est pas finie. On ne sait comment, mais les anglais leurs sont rapidement tombés dessus. Au début, ça ne porte pas à conséquence, les croiseurs britanniques prennent garde de ne pas s’approcher à portée des canons de 380. Le 24 au matin la stratégie anglaise change : le Hoop et Prince of Wales entrent dans la danse ! Un croiseur de bataille et un cuirassé, deux titans des mers, commencent à poursuivre la flotte allemande. Quand le combat s’engage, le Bismarck fait feu de tout bois avec ses 8 canons répartis dans 4 tourelles dénommées Anton, Bruno, Caesar et Dora. Dans la bataille, le Hood est coulé et le Prince of Wales est contraint de rompre le combat. Le Bismarck continuera sa route vers l’Atlantique, mais pour combien de temps ? Les anglais ne sont pas des marins qui se résignent facilement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre les deux guerres, malgré le traité de Versailles limitant les dépenses militaires allemandes, l’Allemagne s’est réarmée et s’est dotée d’une flotte qui aura pour ambition de faire peser une menace sur le commerce de ses adversaires. Ainsi, durant la seconde guerre mondiale, la Kriegsmarine, notamment avec le Bismarck, tentera de couper les lignes de ravitaillement du Royaume-Uni. Cet imposant cuirassé ne sera opérationnel que quelques mois, car après avoir coulé un navire britannique, Churchill mettra tout en œuvre pour qu’il soit à son tour neutralisé. Même si cette bataille navale est en soit importante et que les pertes humaines ont été considérables dans les deux camps, l’intérêt de cette histoire apparaît assez limité. En effet, l’absence de stratégie navale bien établie de la part de l’Allemagne nazie donne le sentiment que les marins allemands, après leur victoire contre les britanniques, ont cherché désespérément à fuir et, au mieux, à riposter face aux assauts de l’aviation alliée. Ce sentiment est d’autant plus prégnant que d’autres albums de cet ambitieux projet consacrés aux grandes batailles navales sont plus intenses. Comme pour chaque histoire de cette collection, Jean-Yves Delitte a recours à des personnages secondaires pour humaniser ces événements et s’extraire d’un récit uniquement historique. Au niveau de l’illustration, le peintre de marine (belge) Jean-Yves Delitte nous gratifie de superbes planches. Même s’il ne s’agit pas ici de la marine à voile ou de vieux gréements, sous son trait, ces bateaux gris incarnent une vraie majesté.