L'histoire :
La Titanomachie est enfin terminée. Pour autant, les Dieux ne sont pas plus sereins qu’auparavant. C’est en effet le cas de Poseidon et d'Hadès qui ne font que se quereller. Ils essaient tous deux de s’attribuer le mérite de la victoire de Zeus. L’un affirme haut et fort que la victoire aurait été impossible sans la porte qui a permis d’enfermer les Titans ; mais l’autre rappelle qu’il a affaibli Cronos en volant ses armes, ce qui lui a permis de l’emporter. La dispute est tellement insupportable que Hera intervient et tente de calmer les deux Dieux, frères de Zeus. Cependant, le stratagème n’est guère efficace. Pendant ce temps, Zeus rend visite à la prison de son père. Les Cent-Bras veillent devant la porte qu’a bâtie Poseidon. Cronos ne cesse de hurler sa colère contre son fils. Ces hurlements font plaisir à Zeus, mais ce dernier ignore que le désespoir de Cronos va réveiller un être puissant : Gaïa !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La sagesse des mythes revient un peu en arrière avec cet épisode. En effet, on se recentre à nouveau sur les dieux de la mythologie grecque, après avoir exploré le devenir de certains humains un peu moins connus. Cette fois, c’est la vie mouvementée et riche de Zeus qui est à l’honneur. Pas forcément sa vie amoureuse, mais plutôt ses débuts et son accession au trône. Un thème bien choisi, puisqu’il permet d’aborder deux événements fondamentaux : la puissance des Dieux et de leur chef, ainsi que le partage du monde. Ce retour chronologique dans la mythologie permet de mettre en scène de nombreux dieux et déesses, dans des situations plutôt inédites, puisqu’ils les vont se battre avec rage. Ainsi, les amateurs d’action vont se régaler devant la fureur tonitruante de Zeus ou la froideur guerrière d’Athéna. Des pages entières sont consacrées à des affrontements titanesques (c’est le cas de le dire). Carlos Rafael Duarte dessine parfaitement la violence des batailles et la dimension épique des affrontements divins. Malheureusement, on regrettera une nouvelle fois le parti-pris de représenter les dieux en humains qui manquent cruellement de charisme : on voit même les seins de Gaïa ou de Hera ! Malgré tout, le tome reste passionnant et bien raconté, d’autant qu’il analyse véritablement un thème récurrent dans les annexes rédigées par Luc Ferry : l’harmonie du Cosmos.