L'histoire :
Envoyé sur l’île de Samothrace pour combattre « l’Homme noir », un mystérieux individu qui serait à l’origine de nombreuses catastrophes, Artorius, et la troupe d’élite de légionnaires au service de Rome, découvrent que leur ennemi n’est ni plus ni moins que le fils de Zeus, Dionysos, le dieu du vin ! Missionnés par l’empereur Héliogabale afin de récupérer la tête du dieu Pan que l’Homme noir exhibe devant ses fanatiques, les licteurs réfléchissent à un plan d’attaque. Soudain l’un d’eux, Ursus, fonce tête baissé dans la mêlée. Ne pouvant laisser leur ami mourir, les licteurs portent assistance à leur équipier en espérant pouvoir profiter de l’effet de surprise. Hélas, les adorateurs de Dionysos sont présents en masse et ils ont vite fait de prendre le dessus. Lorsque les licteurs reprennent connaissance, ils sont solidement attachés à un arbre et prêt à être écorchés vivants sous le regard du Dieu et de tous ses fanatiques… Au même moment, à Rome, Pline réunit tous les chefs des religions connues dans le temple de Jupiter pour un conclave. Il leurs annonce qu’il a retrouvé ceux qui ont intenté à la vie de l’empereur Héliogabale. Il s’agit d’une communauté chrétienne qui se réunit dans un ancien temple pour prier Dagon le dieu-poisson. Il précise qu’il est urgent de retrouver les adorateurs de l’idole des abîmes et d’empêcher le retour de Dagon qui signerait du même coup la mort de tous les autres dieux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 2 reprend exactement où se concluait l’album précédent, avec les licteurs découvrant que leur ennemi est le dieu du vin et de la vigne ; et avec Pline comprenant que ceux qui veulent la mort de l’empereur tentent de ressusciter une autre divinité, Dagon le roi-poisson. Après quelques explications supplémentaires suite à ces découvertes, le récit reprend avec les mêmes défauts que le tome 1. Les membres des forces spéciales de l’empire romain sont toujours sans personnalité et obéissent aveuglement aux ordres de leur chef Artorius. Pas un seul légionnaire ne remet en cause les décisions du chef, ne propose d’autres idées ou comprend simplement une consigne de travers. Ça reste donc peu crédible et plutôt plat ! Quant aux intrigues principales imaginées par Olivier Richard, elles ne sont guère plus emballantes et donnent cette gênante impression « tu avances et tu recules… ». Côté déstabilisant, il y a aussi le final de cet album qui laisse croire à une suite... mais se retrouve finalement suivi d’une postface « commentaires de Persée » où l’on découvre sous forme de texte ce qui s’est passé ensuite. Aux graphismes, on retrouve Yang WeiLin (dessin) et Qin Chang (couleurs). Comme pour le tome précédent, le trait réaliste nimbé d’ésotérisme et de fantastique du dessinateur est aussi plaisant que les scènes d’action sont dynamiques. Malheureusement, la bonne tenue graphique n’arrive pas à compenser la faiblesse scénaristique. Malgré de bonnes idées, la série est plutôt décevante, en somme.