L'histoire :
Alors que leur professeur donne un cours de solfège dans la classe d’à côté, Titou, Arno, Didi, Adèle et Paul sont laissés seuls ensemble. Chacun joue d’un instrument différent mais il est bien difficile de s’accorder… Quel morceau jouer ? Sur quel ton ? Les niveaux sont aussi disparates. Le thème est décidé : on joue le morceau en do, dixit Adèle à la trompette. Arno au saxo était lui d’avis pour le fa. A la clarinette, Paul lui fait des merveilles. Au piano de même. Pendant ce temps, Didi s’ennuie derrière sa batterie. Sans parler du petit Titou à la contrebasse – l’instrument faisant trois fois sa taille – qu’il est incapable de canaliser. Un sacré méli-mélo ! Adèle étant la plus grande et la plus expérimentée, elle mène cependant la danse, contre vents et marées. La bonne nouvelle tombe enfin un jour : le groupe a été sélectionné pour participer au concours des Dead Birds. A la clé : une place sur scène à la suite du meilleur groupe de métal du monde ! Il faut maintenant trouver un morceau qui balance, un costume de scène et répéter. Au regard des caractères éclectiques, l’histoire s’annonce très rythmée !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les leçons de solfège, y’a rien de plus emmerdant. Pourtant, il faut bien faire ses gammes avant d’espérer un jour monter sur scène, devant un public fanatique, déchaîné ! Venue de l’illustration jeunesse, Aude Picault signe avec ce premier album des Mélomaniaks une bien sympathique entrée en musique. Arborant une couverture bleu cyan, le titre est résolument gai et enlevé : il vous promet une montée en rythme – encore une fois – très sympathique ! Le pitch : alors que leur professeur est occupé à donner son cours de solfège, une bande d’enfants d’âges, de vécus et d'instruments différents, se retrouvent ensemble autour d’un concours organisé par les fabuleux Dead Birds – le plus grand groupe de métal du monde ! – Qu’ils remportent la mise et Titou, Arno, Didi, Adèle et Paul les suivront sur scène ! Avouez qu’il y’a de quoi motiver, non ? Sauf que bien sûr, d’essence humoristique, le titre réserve des croches et anicroches en nombre. Concilier caractères et goûts divers n’est pas chose aisé. Le pari n’est donc pas gagné. Et pourtant, ensemble, ça va le faire… Aude Picault joue admirablement de chacun des personnages et glisse ça et là quelques termes musicaux. Ludiques et didactiques, les Mélomaniaks - séduisent par leur énergie à revendre. Sympathique, oui vraiment sympathique. Leur réussite doit aussi au magazine Tchô qui a les prépubliés. Une grande liberté de trait, l’absence formelle de case, une explosion de vie. Les reverra-t-on ? Dîtes oui !