L'histoire :
La machination internationale qui vise à faire chuter la maison Montefiore a des ramifications inattendues. La propre belle-mère du jeune héritier cherche à faire échouer son nouveau défilé pour que l'entreprise soit vendue au plus bas prix. Ai même moment, quelque part en Chine, un mystérieux demi-frère organise un déferlement de vêtements bas de gammes portant la prestigieuse griffe milanaise. Narcisso, le jeune playboy, ne compte pas laisser sa maison de haute couture plier sous les premiers coups bas. Ayant recruté le jeune créateur taiwanais Yong Lee, il met en place son partenariat avec la sulfureuse pop-star Cherrie, dont il va concevoir les prochaines tenues de scène. Mais alors qu'il tente de recréer un lien avec les journalistes les plus influentes du métier de la mode, les vêtements contrefaits envahissent le marché. Le chef d'orchestre de cette attaque, Francesca, est désormais le bras droit de Lanciano, le grand couturier éternel rival de Montefiore. La force des attaques qu'il subit rapproche Narcisso de Clemente, qui a toujours travaillé aux cotés de son père et partagé ses réussites. Pendant ce temps, son égérie Oksana, la superbe mannequin d'origine russe, semble de plus en plus attirée par les frasques d'une vie nocturne qui lui permet de côtoyer une jet-set sans scrupules. Elle fait très vite un premier faux pas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième tome de cette série pleine de glamour sans scrupules progresse dans la mise en scène des pièges tendus au jeune héritier Montefiore. Les pions posés dévoilent leurs secrets, construisant un nœud de difficultés dont il semble presque impossible pour le héros de se sortir. Mais les auteurs ont donné à Narcisso une volonté inébranlable et une certaine dose de cynisme, qui semble lui permettre de mettre dans sa poche des alliés imprévus. Le jeune héritier construit son réseau, sans qu'on sache à ce stade à quel point lui aussi est capable de comploter contre ses ennemis. Bec et Betbeder n'ont pas créé un personnage particulièrement sympa, ce qui le distingue à ce stade de son référent Largo Winch. De la même manière, les plongées dans le monde de la mode ne frappent pas par leur éclairage particulièrement pointu. Les auteurs ne cherchent pas, comme le ferait Van Hamme, à nous expliquer quelques rouages inconnus du grand public. Il manque donc une certaine forme de mise en valeur du milieu choisi, qui prive pour le moment la série d'une certaine originalité. Le dessinateur italien Pascuale Del Vecchio continue de livrer une belle prestation, lisse et précise, très agréablement mise en couleurs par Jean-Jacques Chagnaud. Les Montefiore poursuit donc sa route de série efficace, bien réalisée, avec des rebondissements bien construits et une mise en scène plutôt classe.
