L'histoire :
De retour de Libreville, Simonin appelle Verne et lui propose de le rencontrer, et de parler, moyennant finances. Verne accepte, sans savoir qu’il est sur écoute. Des hommes sont chargés de le suivre et le surveiller, alors qu’il enquête sur les agissements de la Sodexi et de son patron, l’avocat véreux Leffure… Raymond Simonin rencarde Verne sur les agissements de la Sodexi et l’aiguille sur un pilote d’avion qui s’occupait des convois, Moreno. Celui-ci est rentré en métropole car il a été viré de la Sodexi… Après avoir pris rendez-vous avec Moreno, Verne cuisine pour la belle Fiona, qui passe cette froide nuit d’hiver en sa compagnie. Le lendemain, quand Moreno part de chez lui, les barbouzes fouillent son domicile. Pendant ce temps, la vie continue au commissariat pour Berlier et Izzo. Berlier va déjeuner avec son fils à la clinique Saint-Vincent de Paul, et Izzo file le parfait amour. Moreno donne des informations très utiles pour l’enquête de Verne. Mais quand les hommes se séparent, le piège est enclenché…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette dernière histoire est à l’image des autres : complexe mais facile à suivre, désagréable au possible car on fouille dans la fange des compromissions d’Etat, mais passionnante. Surtout, elle est pleine de rebondissements, et de sacrés ! Et on se dit dès la fin du premier tiers de l’histoire, que Izzo ne s’appelle pas ainsi par hasard, et que Philippe Richelle a récupéré une sale manie du regretté papa de Fabio Montale (on n’en dira pas plus, pour ne point dévoiler plus avant l’incroyable péripétie de mi-livre). L’histoire, vous l’avez compris, est bien menée, rythmée et organisée à la perfection. La mise en images de François Ravard est toujours aussi efficace : semi-réaliste, ligne claire, il sert parfaitement la narration mais agrémente ses tableaux de clins d’œil, comme les affiches de Gabin ou les joueurs de carte… On est mal à l’aise en permanence dans cette histoire de France, avec un tout petit f, mais on est comme subjugué par la maestria des deux auteurs, accompagnés par les couleurs de Bruno Pradelle, juste ce qu’il faut de passées pour donner la patine des affaires classées… On sort de cette série chamboulé, groggy comme le boxeur qui a gagné mais qui en a pris plein la musette pendant 12 rounds, juste étonné d’être encore debout…