L'histoire :
Sous les ordres de son excellence le docteur Rosemayor, le vaisseau qui transporte les humains rescapés du XXe siècle, Christopher Cavallieri et sa compagne Valérie, fait maintenant route vers Rigel III, base du gouvernement central. Cavallieri devra y comparaître devant le grand conseil. A son bord, le major Lisdal profite d’un moment de calme pour enregistrer son journal. Soudain, un fort mal de tête le surprend. Il se trouve alors mystérieusement sous un contrôle mental puissant qui l’oblige à rejoindre ses amis et collègues puis à les menacer d’une arme leur ordonnant de quitter la cabine de pilotage. Cela tourne au drame lorsque Cavallieri tente de récupérer le contrôle, obligeant Lisdal à prendre Mara en otage. C’est au tour de Bébbé d’être prise de démence, blessant très grièvement Cavallieri au bras. Toute la bande se retrouve prisonnière dans les quartiers autour de Cavallieri inconscient. Bientôt, ils découvrent que le responsable de tous ces troubles n’est autre que l’assistant de Rosemayor, le sinistre questeur Karlaïn. Celui-ci a décidé de se venger du mépris de Rosemayor. Pour maintenant, la destination du vaisseau n’est autre qu’Orkand, l’archipel des réprouvés, le célèbre bagne sidéral…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 7e tome de la réédition restaurée des Naufragés du temps offre un retournement de situation plutôt intéressant. La première partie de l’ouvrage propose une intrigue à l’action, une fois n’est pas coutume, assez dynamique. Le dénouement de cette dernière nous mène droit sur Orkand, où c’est l’occasion pour Paul Gillon de poursuivre un travail minutieux et imaginatif. Ainsi l’auteur prend une nouvelle fois le temps de développer tout un monde complexe, à la mécanique céleste étonnante et aux habitudes sociales tribales très recherchées. Tout cela prend du temps à expliquer et nous n’éviterons donc pas les bulles à rallonge, parfois un peu fastidieuse comme Gillon sait les faire. Néanmoins, le résultat est convainquant et assez passionnant, d’autant plus que pour une fois, l’auteur nous épargne presque les histoires de bonnes femmes du sieur Cavallieri, dignes d’un soap brésilien. La fin de cet album promet alors une suite des plus intéressantes…