L'histoire :
Ursule la Sainte est plus connue comme la Sainte Patronne de la ville de Cologne. Son histoire, pourtant, prend racine en Britannie. A l'époque, son père, le roi chrétien Maurus veut la marier avec le fils du roi païen d’Anglia, Aethérius. Afin d’éviter que celle-ci ne tombe dans les mains de ce païen débauché et reste pucelle, les nones tentent de trouver un prétexte afin de l’éloigner au plus vite de ce bellâtre aux mœurs sauvages. Cependant, c’est Ursule, elle-même, qui apporte la solution. Elle raconte la vision dont elle fût témoin : celle-ci lui ordonne de faire un pèlerinage jusqu’à Rome, accompagnée de onze mille vierges. C’est ainsi que commence le périple vers Rome avec onze milles pucelles embarquées à bord de fiers vaisseaux. Bien sûr, afin de préserver leur chasteté jusqu’au bout, des moines encadrent toutes ces personnes à bon port. Leur première escale se passe en Allemagne où toutes les pucelles descendent dans la ville de Cologne afin de se reposer un peu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’auteur satyrique allemand Ralph König propose une relecture parodique de la légende de Sainte Ursule, mâtinée de sa sauce habituelle de sado, de maso, donc de sexe fun et délirant, le tout au milieu de onze mille pucelles (tout un programme...). Ce spécialiste de l’humour gay n’y va pas de main morte. On peut même dire qu'il prend son pied dans le détournement déjanté des textes religieux. Dans sa vision du moine et de la nonne, les pulsions sexuelles sont mises en avant, toujours dans les règles de l’Eglise. Ses religieuses au service du Christ usent et abusent d’ustensiles en tous genres pour prendre leur pied et assouvir leurs honteuses pulsions. König dessine le tout de manière simpliste et caricaturale, afin de coller avec son style humoristique sur fond historique. Evidemment, certaines mises en scènes sont crues, mais elles restent toujours amusantes afin de rester dans le ton. L’auteur réussit donc son exercice historique en triple loops retourné, à sa façon, mêlant sexe, dérision et provocation. La sainte héroïne en prend pour son grade avec une fin de récit digne d’un saint gang bang.