L'histoire :
Alors qu'elle travaille dans son jardin, Annie aperçoit à travers la palissade sa très jolie voisine en train d'étendre son linge. Elle se prend vite à imaginer qu'elles pourraient se retrouver nues l'une contre l'autre, et elle se masturbe sur l'herbe en pensant aux pinces à linge et aux seins de sa voisine. Elle s'endort... A son réveil, elle voit arriver dans sa maison un petite fée nommée Nibbil, qui représente la gardienne de sa conscience coupable. A 21 ans à peine, Annie a eu une attitude bien trop dévergondée pour que cela puisse continuer. Nibbil va devoir mettre de l'ordre dans tout cela. Mais la jolie petite gardienne va succomber aux charmes de celle qu'elle doit ramener dans le droit chemin. Et très vite, ce sont des jeux sexuels qui débutent dans la cuisine ou la salle de bains d'Annie. D'autant que la petite fée peut prendre taille humaine, ce qui ouvre toutes les possibilités. Les deux jeunes femmes vont explorer le plaisir sexuel sous tous ses angles, et partir ensemble à la recherche de nouvelles partenaires. Tous les moments du quotidien, dans la maison ou en pique-nique, seront l'occasion de vivre leurs désirs, en s'amusant et avec légèreté, chacune ayant l'occasion de réaliser ses rêves cachés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'entrée en matière des aventures sexuelles d'Annie avec ses copines et ses voisines est très brève. Dès la dernière case de la deuxième page de l'album, débute une scène de masturbation, qui donne le ton du livre. Sur plus de 200 pages, Annie incarne une liberté sexuelle totalement débridée, sans tabou, sans gêne et détachée de la réalité matérielle, sauf bien sûr dans l'utilisation des objets du quotidien. L'auteure met en scène une suite réellement ininterrompue de scènes entre femmes, qui sont toute jeunes et jolies, et toute sensibles au charme des autres femmes. Un rêve sexuel éveillé qui se renouvelle chaque jour, dans un monde où on ne croise aucun homme. A l'image de cette page 116 devant le drugstore : toutes les inconnues dans la rue sont du même sexe. Le ton est léger, amusant, très cru lorsque les partenaires expriment leur envies et se soumettent aux désirs de l'autre. Le dessin de Colleen Coover est à la fois simple et souple, d'une précision évidente dans les scènes les plus explicites - et il y en a beaucoup - sur un ton semi-réaliste très américain. Les visages d'Annie, Nibbil et les autres sont sobres mais très expressifs, et lorsqu'on découvre le tatouage sur le dos de Sara, l'image est très belle. Les Petites Faveurs est un album de BD clairement pornographique, destiné aux femmes qui aiment les femmes, joliment réalisé. Son côté Pays des Merveilles pour une jeune femme pleine de fantasmes sexuels lui donne une légèreté bienvenue, qui permet d'admirer sans fausse pudeur le très joli trait de sa dessinatrice.
