L'histoire :
Sauvée du harem du gouverneur d’Égypte par Charles François, son garde du corps, Artémis Delambre est prête à reprendre le cours de sa mission en allant retrouver le Colonel Boutin. Charles, qui a rencontré l’homme, avertit alors son amie que Boutin semble devenu complètement fou. Il se fait appeler le « Bey de Siwa » et règne sur une petite centaine de mamelouks français au cœur d’une cité en ruines. En plus de cela, Boutin est persuadé de pouvoir battre l’armée, bien plus fournie, de Méhémet Ali et ainsi devenir le nouveau gouverneur. Malgré l’avertissement de son gardien, Artémis va tout de même rendre visite à Boutin, car il est un élément indispensable pour la réussite de la mission que lui a confié son père, Napoléon Bonaparte. Pour plus de sécurité, la jeune femme réfléchit à un moyen d’entrer clandestinement à Aghurmi. Dans le même temps, Méhémet Ali apprend par ses informateurs où se rend Artémis. Il lève alors son armée et se rend à son tour à Aghurmi pour éliminer les anciens soldats de Napoléon qui séjournent là-bas. Enfin, l’anglais Nigel Fitzpatrick se dirige au même endroit avec un petit détachement, dans l’espoir de mettre enfin la main sur la fille de l’empereur des français. Quant à la prussienne Inga Schott, elle suit de près toute cette agitation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 7 albums et deux cycles, force est de constater que cette série alterne le chaud et le froid. Dans les points négatifs, signalons les tentatives vaines, de plus en plus rébarbatives et répétitives, d’Inga Schott et Nigel Fitzpatrick de mettre la main sur l’héroïne. Mais également la quasi absence des frères Lafitte et des fameux Pirates de Barataria (qui donnent pourtant leur titre à la série) tout au long du second cycle. Enfin, dans les défauts propres à cet album, on reprochera le comportement parfois incohérent du garde du corps et enfin un final assez abrupt. Heureusement, l’intrigue principale reste quant à elle parfaitement efficace. L’affrontement final entre toutes les forces en présence en Égypte produit une histoire rythmée avec surprises et rebondissements. La conclusion de ce second cycle est donc réussie, mais elle est néanmoins ternie par les quelques détails cités plus haut qui gâchent réellement le plaisir. Espérons que le troisième cycle annoncé en fin d’ouvrage apporte un vent de nouveauté et de fraîcheur, sous peine de lasser pour de bon… Côté dessin, Franck Bonnet livre une nouvelle fois de magnifiques planches qui sont plus que jamais le point fort de cette série qui semble parfois en perte de vitesse. Que ce soit les batailles en plein désert ou en pleine mer, tout est dynamique et parfaitement agréable à regarder. Le prochain cycle signera-t-il le retour des Pirates de Barataria ?