L'histoire :
Au fin fond d’une taverne, Artémis Delambre met au point un plan visant à sauver son père, Napoléon Bonaparte, retenu prisonnier sur l’île de Sainte-Hélène. Avec elle, se trouve son mari, Dominique You, son ancien garde du corps Roustam, son amie Catherine Villars et un certain François de la Réonnière. Durant la discussion, deux stratégies s’opposent. Alors que Dominique souhaite faire confiance aux connaissances de François pour escalader et s’infiltrer discrètement au cœur de Sainte-Hélène, Artémis préfère la ruse. L'idée est d’entrer tranquillement dans le port en prétendant être là pour vendre sa matière première : une cargaison de coton. Finalement c’est Roustam qui tranche en décidant d’appliquer les deux stratégies. Puisque le groupe possède deux navires, celui d’Artémis et de Dominique entrera clandestinement, pendant que celui de Catherine entrera dans le port chargé de coton. Les trois premières semaines de traversée se passent sans encombre. Mais un matin, Muldot, le second de Catherine, avertit la capitaine que la cargaison de coton est en train de prendre feu. Selon lui, il s’agit d'une combustion spontanée liée au fait que le coton n’était pas suffisamment sec lors de son embarquement et que la cale n’est pas assez ventilée. Artémis a du mal à croire à cette théorie et se demande plutôt s’il n’y aurait pas un traître à bord…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce qui s'avère être le 11ème et (logiquement) avant-dernier chapitre des aventures de la pirate et fille de l’empereur des français, Artémis Delambre, le scénariste lance son héroïne à l’assaut de Sainte-Hélène, comme annoncé dans le tome précédent. Précédemment, le dixième album donnait un peu l’impression de traîner en longueur... Cette suite lance rapidement l’héroïne et ses alliés dans les problèmes, avec un traître à bord d’un des deux navires, son ennemi de toujours, l’anglais Nigel Fitzpatrick, à ses basques, mais également avec une île à aborder, surprotégée et semblant imprenable. Bref, la réussite de cette mission va être coton (sic) pour la jolie et sauvage Artémis. Ce nouveau chapitre se révèle très agréable à lire car Marc Bourgne ne tire pas sur la corde en faisant vite évoluer son intrigue. Sans en dévoiler davantage, ce 11ème tome tient donc ses promesses et devrait satisfaire les fans de la série. Du côté de la mise en images, Franck Bonnet reste dans la droite lignée des albums précédents avec des navires aux décors fouillés, de très belles scènes de paysages en pleine mer, mais également sur la terre ferme. Seules les dernières pages sont un peu moins plaisantes à cause d’une mise en couleurs très sombre. Au vu de la conclusion de cet album, on a déjà hâte de découvrir le grand final…
