L'histoire :
A Tokyo, dans le quartier de Shinjuku, Andrew Vareck s’entretient avec un Japonais, Yoshitsune, sur le trafic qu’il fait avec le grand Voktor Akoulov. Cependant, son employeur ne veut plus finir la transaction avec lui et Andrew ne pourra donc pas venir pour terminer les négociations. Vareck n’est pas d’accord avec cette décision mais le Japonais prend très mal les choses et la situation est plus que tendue. Andrew en finit par en venir aux armes et assassine Yoshitsune et ses sbires. Cependant, quelques années plus tard, Andrew est prisonnier de l’armée serbe dans les ruines de la guerre des Balkans. Les pilotes de Méka, Mong et Marik, chargés de sa protection, partagent la même cellule que Vareck. Petrovaradin torture les trois soldats et tente de savoir ce que mijote Andrew avec Koppany…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le deuxième tome de cette série d’anticipation sur les complots militaires de la compagnie Dark Sky, le récit jongle de nouveau entre flash backs et narration trépidante. Mais la lecture en devient du coup difficilement accessible. Si les encadrés narratifs ne précisaient pas les dates de l’épisode, on serait vite perdu entre passé, présent et futur (sachant déjà que la série se passe dans un futur proche du nôtre). Toutefois, les évènements ont tous un point commun : la violence. Dans des scènes ultra vitaminées, Guillaume Dorison use et abuse de l’action à tout va. Grosses machines, canardage en règle, armes lourdes, explosions, bagarres et scènes de torture… tout semble prétexte à de l’action militaire. On a presque l’impression de faire un jeu vidéo avec des durs à cuire ultra-testostéronés, façon Stalone-Schwarzy-Willis, plongés dans des scènes pétaradantes. Tout cela finit par écœurer, d’autant que certains dialogues entre militaires sont affligeants (l’un raconte même une blague digne des carambars !). Les Mékas sont toujours aussi discrets dans cet épisode 2, alors qu’ils sont le centre de toutes les attentions et des recherches. A partir d’une telle base, ils auraient pu donner lieu à des combats plus impressionnants. Pourtant, l’intrigue se dénoue petit à petit et les révélations sont nombreuses. Là encore, tout est dans le « grand spectacle » : coups de théâtre, révélations, trahisons et surprises ; les ficelles du scénario sont presque aussi grosses que les scènes de combat. Dorison crée un univers d’autant plus sombre que chacun trahit l’autre, sur fond d’industrie militaire véreuse et manipulatrice. Les retournements de situation sont mal amenés par ces incessants jeux chronologiques où l’on perd tout effet à force de plonger dans un passé qui n’apporte rien à l’intrigue. Heureusement, la série se maintient par un dessin nerveux et efficace. La mise en couleurs est moderne avec une touche futuriste du plus bel effet, même si certains plans rendent les visages difficilement identifiables. Une fin de cycle qui déçoit autant que son début et qui ne plaira qu’aux amateurs d’action pure et décérébrée.