L'histoire :
Les Zazous sont désormais engagés dans la Résistance. Les nouvelles des différents fronts évoquent des défaites de l'armée allemande, comme à Stalingrad. Loin des frontières françaises, mais elles redonnent espoir à tous ceux qui luttent pour la victoire. Frankie va pouvoir sortir de la prison de la Santé, au prix de l'engagement pris auprès du père de Willa de retrouver la jeune femme qui s'est enfuie de la maison où elle était assignée à résidence. Avec l'aide de Minerva, il va rejoindre un groupe qui a établi son QG dans les souterrains parisiens. Il y retrouve Charly, Roméo, ils ont à peine le temps de pleurer les pertes subies dans leur groupe d'amis qu'une première difficulté s'annonce. Césaire, le chef du groupe, se méfie de ce type qui revient par miracle. Il critique la légèreté avec laquelle la cache lui a été indiquée. Frankie va devoir faire ses preuves, d'autant que sa libération n'est effectivement pas complètement le fait du hasard. Mais concrètement les actions de sabotage en tout genre vont engager tout le groupe, tandis que les autorités allemandes, encore très puissantes sur le territoire français, raidissent leurs positions. Imposition du STO, le service du travail obligatoire, et répression radicale de toute activité de Résistance. Quoi qu'il en soit, il est trop tard pour reculer. Et bientôt, les journaux font les gros titres sur l'assassinat d'un haut dignitaire allemand en plein Paris.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième et dernier tome est plus classique sur le plan du scénario. Il fait rentrer les anciens Zazous dans la Résistance active. Leur légèreté se transforme en courage, à l'image de celui de leurs concitoyens qui entrent dans l'action, encouragés par les signes de la défaite possible de l'occupant allemand. La série a gardé le même dynamisme. Le graphisme typiquement espagnol de Danide introduit une fluidité et un dynamisme rarement vus dans des récits sur le thème de la seconde guerre mondiale. Même si l'originalité n'est plus aussi marquante que lorsque les jeunes gens vivaient une forme d'insouciance sous les débuts de l'occupation, l'histoire nous réserve quelques surprises à mesure que la libération de Paris approche. Cela dit, on retiendra surtout la découverte de ce mouvement zazou, l'auteur Salva Rubio faisant en sorte ici de mettre en scène des péripéties et des drames plus ou moins attendus lors des affrontements entre les résistants et l'ennemi dont la déroute s'annonce. La violence reste contenue, les grands moments visuels sont centrés sur les personnages et leur look qui reste atypique, et de jolies vues de la capitale sous des lumières soignées. Un triptyque très grand-public porté par un traitement semi-réaliste distrayant.