L'histoire :
Filou discute avec ses congénères équidés dans un pré. Ils se livrent au petit jeu des paris : une copine jument comptabilise 6 « quelque chose », soit très exactement le même score que filou, qui avait annoncé par avance la battre. Or le délai maxi du pari touche bientôt à son terme ! Vexé, Filou se doit de réagir très vite. Aussi, dès que sa petite cavalière Lilou arrive, fait-il mine de rien en sifflotant… pour mieux la fiche par terre dès les premiers pas de sa reprise. Filou a gagné : le pari consistait à faire tomber un maximum de cavaliers sur une période donnée…
C’est Noël ! Les montures du club équestre ont tous droit à leur petit cadeau déposé au pied du sapin décoré, au milieu de leur pré. Un cheval est ravi de trouver dans son paquet une bride de dressage… Une jument déballe une couverture confortable pour son dos. Un poney ouvre le plus gros paquet : horreur, c’est une selle de cross ! Filou, lui, désespère : il a le plus petit paquet. Tellement petit que c’est même une enveloppe. Fort heureusement, lorsqu’il lit le mot qui se trouve à l’intérieur, il s’agit d’un bon pour un an de pommes à volonté !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures bon-enfant d’une adolescente et de son cheval facétieux au sein d’un club équestre : c’est bizarre, ça n’aurait pas comme un arrière-goût de déjà-vu ? Léger et divertissant, le concept est surtout archétypé pour un public-cible conquis par avance (les fifilles qui aime trop-trop les poneys). On ne compte d’ailleurs plus les séries BD qui éclusent le registre (Caramel, Camomille, Théa…). Néanmoins, à défaut d’être original, ce second recueil de gags à l’humour au mieux mous, au pire plats, et aux chutes souvent prévisibles, fait à peine sourire. En tout cas, ils se placent loin en-dessous de son concurrent direct coéditée par Génat et Cheval Magazine au sein de la même collection, Caramel. Le comparatif est inévitable, étant donné qu’un recueil de chacune des deux séries sort en parallèle. Les personnages du cheval (Filou) et de sa cavalière (Lilou) sont certes sympathiques… mais on n’en attendait pas moins. Le dessin de Fanny Ruelle n’est certes pas désagréable… mais loin du dynamisme, de la virtuosité graphique et du sens du gag de Patrice Marsaudon sur Caramel. Si les positions des chevaux sont plutôt maitrisées, les planches ne sont pas à cheval (ahah) sur les « erreurs de script » (ex : le manteau qui change d’aspect d’une case à l’autre) ou sur la régularité (toutes les historiettes n’ont clairement pas la même finition dans le trait ou les décors).
