L'histoire :
Quand Justine entre dans la cuisine pour le petit déjeuner, ses parents se font la tête. Sa mère est agressive, son père est glacial. Son petit frère a même peur qu’ils divorcent, tout ça pour une blague du père la veille au soir sur le repas végétarien concocté par la mère. Au lycée, quand Justine retrouve Léa au self, elles mangent à la même table que le beau Thibault, dont la cuisse frôle la sienne sous la table. En SVT, Justine rêve que le jeune homme l’enlève sur un cheval blanc, mais la prof la ramène à la réalité. Puisqu’elle n’a pas choisi son exposé parmi les 4 thèmes, elle fera celui sur la prévention des M.S.T. Quand elle retrouve Léa à la sortie, son amie admet avoir fait l’amour avec Peter. Justine est furieuse contre son amie car elles s’étaient juré d’en parler ensemble… Samedi matin, quand sa mère lui annonce qu’ils partent en famille à la campagne, Justine est contrariée : la petite bande a prévu d’aller en boîte. Elle ne veut pas laisser passer la « chance de sa vie » avec Thibault, et décide de mentir à sa mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ma vie selon moi est adapté d’une série de romans de Sylvaine Jaoui, qui racontent la vie quotidienne de Justine et de sa bande de copains du lycée, les C1K. Une série à succès, qui repose sur l’amitié d’un petit groupe de lycéens. Les petites anecdotes fourmillent, l’accent est mis sur les petites histoires du quotidien, les questionnements incessants des adolescents. Cela paraît insignifiant, quelquefois même insupportable pour les adultes, qui peuvent trouver mièvre le propos ; mais cela constitue le quotidien de nos chères têtes boutonneuses. Arriver à produire cela, c’est une recette miracle, et une prouesse littéraire pour un adulte, fût-il prof (et donc plus enclin à comprendre le fonctionnement de ces machines complexes) comme Sylvaine Jaoui. L’adaptation de Véronique Grisseaux est agréable et facile à lire, d’autant que le trait de Sophie Ruffieux, fin et précis, donne une note réaliste à l’ensemble. Les couleurs vives de Magali Paillat finissent de livrer un monde propre où les jeunes gens sont beaux et pleins de bonne volonté. La fin du tome notamment est assez jouissive. L’ensemble est léger, très léger, et ça fait du bien. On aborde les questions de l’adolescence sans trop d’affect ni de tragédies, et ça n’est finalement pas désagréable.