L'histoire :
En faisant ses courses au marché, Mamette oublie son fromage chez le fromager, ne sait plus quels légumes elle a prévu d’acheter, pour finir par perdre son caddie. Au moins, il y a une chose dont elle est certaine, du coup : c’est d’acheter de la cervelle chez le charcutier. Blague à part, c’est vrai que ces derniers temps, elle s’emmêle un peu les pinceaux. La Pinsec dirait qu’à leur âge, c’est signe que l’hiver approche. Pourtant, pour Mamette, les journées semblent encore belles. L’occasion de lire son horoscope, gentiment adossée sur un banc. Une lecture qui, subitement d’ailleurs, lui fait se souvenir que c’est son anniversaire. 84 ans ! Et une petite fête surprise organisée par son Choupinet de fiston et sa petite fille. Un anniversaire pour lequel elle hérite d’un ordinateur portable, d’un appareil photo numérique et d’une connexion Internet. Ces outils devraient lui permettre de communiquer quotidiennement avec sa petite fille qui s’expatrie très bientôt à Londres. Reste à découvrir comment tout ça fonctionne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Pinsec (la copine ronchonne de notre grand-mère préférée) métaphorise avec brio : « Il faut se rendre à l’évidence, M’ame Mamette… nous ne sommes plus des fleurs de printemps ! L’hiver approche… ». D’autant que dans ce 6éme opus, on lui en fêtera 84, de printemps ! Et que même avec un « ordonnateur » flambant neuf et un appareil photo « radioactif » pour cadeaux ou de « l’internette »connecté, quelques signes de fatigue apparaissent, qui pourraient bien nous inquiéter… Pertes de mémoires instantanées, mot à la place d’un autre, chute et perte de connaissance ou crise subite de retour en enfance inexpliquée s’attellent ainsi, au cœur de ce nouveau chapitre, à nous démontrer que même chez les mémés modernes, le poids des années fait son œuvre, douloureusement. Plane alors immédiatement l’ombre de cette terrible maladie frappant nombre de nos aînés (Alzheimer). A moins que notre Mamette et Nob finissent par trouver une autre explication... Peut-être un brin plus grave ou encore un peu plus nostalgique qu’à l’accoutumé, cette nouvelle rencontre n’oublie pas (tout le monde ne perd donc pas la mémoire) de poursuivre cette savoureuse oscillation qui entrelace humour, tendresse et émotion. Le tout à nouveau confié à une palette de problématiques bien réelles, un jeu subtil de décalages intergénérationnelles et un saupoudrage optimiste parfaitement dosé par les soins d’une grand-mère altruiste et amoureuse éternelle de la vie. Le résultat est là, une sixième fois : on se marre, on s’inquiète, on frissonne de nostalgie et on se laisse aller à avoir envie de serrer aussi fort que l’on peut dans ses bras ceux qui partagent notre quotidien. A ne pas manquer.